La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello
20 Corre.1po11da11U' d 'A. Bai/11· - 1 673- 1 676 Mais cette controverse traîna longtemps et on continua à plaider j usqu' en 1 679, date à l aquelle la question fut enfin réglée. Le comte Taurini, envoyé par le Sénat de Turin sur les lieux, réussit à mettre d' accord les plaideurs avec un compromi s . Par transaction du 26 octobre 1 679, Bailly signa l ' acte de vente de la mi ne à la commune de Cogne et la communauté de Cogne promit à l' évêque et à ses successeurs un capital de 300 pistoles et un inté rêt annuel. Les évêques gardaient tous les autres droits féodaux dont i l s ne furent spol iés qu' au XIX0 siècle : Je titre de seigneur de Cogne leur resta j usqu ' en 1 829 et i l s ne quittèrent celui de comte qu ' en 1 95 l. 3) Bailly homme de lettres Bailly fut sensible aux charmes de l a poésie depui s sa jeunesse33 et ce goût i nné pour la rhétorique ne tarit pas au fil du temps mais, au contraire, il fut alimenté par les fréquentations l ittéraires parisiennes de Bai l ly et il prit de la vigueur au contact des montagnes valdôtaines. C' est pendant les longues années passées à Aoste, que notre évêque composa, entre autres, troi s pa négyriques funèbres34 et qu ' i l publ i a le Poète mêlé35• tallo, e per quell a miniera che d[ett Ja comfuni jtà. e part[icolarij che volessero estraher i n miniera, e senza prima ridurla i n ghisa, à sij mettallo, il vallor d'essa decima considerata in ghisa, e mettallo cornes a giuditio cl'esperti dalle parti e l ligendi, reyetta la prellatione domandata da detto Vescovo, spese compensatte. ln Torino l i 28 Marzo 1 676». JJ Gianni Mombello, dans son article Lu jeunesse d 'Antoine-Philibert (Albert) Suilly (dans Albert Bailly évêque d 'Aoste. Trois siècles après. 169 1 - 1 99 1 , Actes du colloque interna tional d' Aoste, ( 1 1 - 1 2 octobre 1 99 1 ) réunis par M. COSTA, Aoste, Imprimerie Valdôtaine. 1 993. pp. 25-65, a reproduit les passages des lettres où notre barnabite, désormais installé à Paris. en s'adressant à l a duchesse de Savoie Marie-Christine lui rappelle ses premières tentatives. pas toujours réussies, d'ailleurs, de composer des vers pour s'amuser. Elles re montent à l'année 1 630, lorsque Bailly s'était réfugié avec toute la cour à Cherasco pour fuir l ' épidémie de peste qui sévissait le duché de Savoie. 3� l is furent composés en occasion de la mort de la première Madame Royale Marie Christine ( 1 663), de la première femme du duc Charles-Emmanuel l i , Françoise-Madeleine d'Orléans ( 1 664) et du duc Charles-Emmanuel ( 1 675). S ur l ' activité de panégyriste du père Bailly et les spécificités de ce mode d'écriture cf. la contribution de S. VIGNAU, Les panégyriques.fi111èbres de Mgr Albert Bailly, dans Mgr Albert Bailly, quatre siècles après sa naissance, 1605-2005. Actes du Colloque i nternational d'Aoste ( 8 et 9 octobre 2005) réunis par M. CoSTA, Aoste, Imprimerie Valdôtaine, 2007, pp. 295-320. !o Paru en 1 669 à Annecy chez l ' i mprimeur J acques Le Cler. Un des rares exemplaires se trouve à la B ibliothèque Publique et Universitaire de Genève sous la cote HF 277 1 . Ce texte a été analysé par M . COSTA. La compagnie des Muses pour alléger les charges d 'un évêché: quelques poèmes de Mgr Alberr Bailly, dans Histoire et eu/Ture en Vallée d 'Aoste. Mélanges offerts à Lin Co/liard. Quart. Musumec i , 1 993. pp. 1 25- 1 34; Cf. aussi
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