La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 748 A.S .T. , Corte, Lettere Vescovi, m. 2 1 , fasc. 1 , lett. 36 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Marquis de Saint-Thomas 1 Aoste, 26 février 1 676 l bifeuillet f0 l r, autre main: M. r l ' É vesque d' Aoste D'Aoste, ce 26 de fevrier 1 676 Monsieur, 22 1 La lettre de faveur que vous avez procuré au Pretre Roi , par laquelle M.R. ordone à Monsieur le president de la Perrouse de le delivrer de pri son, n ' a pas produit u n bon effet2• On s' est etonné qu' on veuille mettre en liberté u n criminel de leze majesté divine et humaine e t qui, mesme dans s a prison, pour continuer ses i nsultes boit, joue, fume, et fait l ' amour à la Saint-Fond qui l ' y va visiter et de qui il a eu un enfant dont mesme il a, par une nou­ velle impieté, esté parrein3. J ' ay escrii à mon agent qui m' a doné avis de 1 C'est le contenu de la lettre qui nous permet d'établir que le marquis de Saint-Thomas est le destinataire de cette lettre. 2 Roi se trouvait emprisonné ù Chambéry. cf. lettre 746. Le marquis de Saint-Thomas avait effectivement oeuvré pour la l ibération de Roi. Dans une lettre que ce dernier écrivit ù Saint-Thomas Je 26 février 1 676 nous lisons: « J ' ay appris avec toute l a reconnaissance possibile par Monsieur Cucuat la bonté que VE. a eu pour le vouloir employer pour ma liberté et comme je ne me suis point aperceu que la lettre que M.R. a escript à Monsieur le Premier President pour me la procurer aye point fait d'effect . . . "· Dans une autre. du même au même. écrite de Rome le 13 de juin 1 676, nous l isons : « Dieu est le protecteur de l ' i nnocence et je le benis un million de fois Je jour d'avoir suscité pour me defenclre d'un si violent ennerny ce genereux Monsieur le marquis de Caselle, lequel [ . . . J ne s'est pas contenté de m' avoir protegé mais a encore employé pour cela ses amys et les plus puissants comme vous, Monsieur, qui avez eu tant de bonté pour moi que de prandre la peine de me recommander par cieux diverses fois à Monseigneur Je President. Comme je vois que Monseigneur notre Evesque ne vise qu'à m' espuiser. j ' ai esté contraint de le faire citer icy oli l'on s'estone fort de son proceder » (A.S.T., Corte, Lettere di Porticu/ari. R. 49). 3 Ce personnage pourrait être la fille de Berguère, cf. lettre 677.

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