La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 776 277 a bien des reveurs, et de tout poil, pourront bien passer pour les ouvrages d' un reveur5. Je vous suppl ie de repandre sur l a steril i té de mes l umieres un brin de l ' abondance des votres. Cela les fera briller comme la fecondité des s plendeurs du soleil fai t \ eclater ;c au dehors la foible lumiere qu' est dan s les couleurs . A propos d e lumiere, j ' en voudrais bien avoir quelqu ' une de la maniere que M. R . a receu un reliquaire que j ' ai eu la devotion de lui envoier. Je l' envoiei à Monsieur Sansoz, qui soit au ciel6, pour le lui / [f0 1 v] d presenter long temps mesme devant sa mort et j e n ' en ai j amais apri s des nouvelles. Cette princesse est toute lumiere et assurement i l faut qu ' el le en soit toute pleine au dedans puisqu ' el le e s t toute remplie au dehors j usqu ' au moindre de ses cheveux . Cela vient de l a plenitude de ses clartés interieures qui ne pouvant etre toutes renfermées dans son esprit se repandent, j ' ai presque dit se precipitent, sur son corps. Tant y a qu ' el l e est toute faite de raions et si elle a eu mon rel iquaire vous pourez voir cette verité dans sa bouche par où la l umiere passe de sa raison sur toutes les parties de son corps . Cela n ' est-il pas joliment pensé ? Dites qu ' oui pour rempl i r plus joliment encore mon episcopale ambition. Monsieur le c [omte] Rose vous aime trop, j ' en suis j al oux 7 • Mai s tout de bon e t j e ne crois pas qu ' home au monde l e so i t plus de votre amitié, 5 Bailly avait écrit des poèmes pour Buttil lière. Dans le Poete mêlé, p. 84 nous retrouvons les vers suivants, qui l ui sont dédiés : Petit fils d'un ministre et premier secretaire, D'un ministre et premier secretaire aussi fils Des charges de tous deux Charles a voulu faire De ton rare merite et la marque et le prix. En la fleur de tes ans dessus leurs pas tu marches A voir tes actions on les prend pour les leurs. Cela montre qu' un jour de ces premieres marches Tu monteras au fête et comble des honneurs. 6 Le comte Sansoz était mort au mois d ' août 1 676. 7 L'amitié entre le comte Rose et la famille clu marquis de Sommerive est confirmée par une lettre que le comte Rose adressa. probablement à Saint-Thomas, le 28 septembre 1 676 où o n lit : « mille saluti al marchese di Sommariva per parte di mia rnoglie sua serva » ( A . S.T. , Corte, Lettere di Particolari. T. m. 1 9) .

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