La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 663 39 plusieurs mirac . les en un que la . P_i � té d ' un pauvre paralitique2 a fait operer à ce / [f" 2r] Dieu tout bon qm fait, selon le prophete, la volonté de ceux qui le craignent1. Je ne doute point, Madame, que je ne me fasse un merite auprés de V.A .R. en lui donnant la consolation et la joie de s ' entretenir des merveilles de la puissance de D ieu, de les voir repandre si abondamment sur les sujets de S .A.R. Monseigneur et de remarquer que ces divins tresors rendent un noble temoignage à la protection que Dieu prend de ses Estats. Je prens la hardiesse, Madame, de la supplier tres humblement d ' imiter un peu la bonté de Dieu en faisant quelque charité à Mademoiselle Mugnier, qui a l ' honneur d' estre connue de vous, pour la marier en ce pays.i et ad­ jouter à son merite cet or precieux sans le secours duquel le merite est fort foible aujourd' hui . Dieu vous en recompensera, Madame. Cette fille lui presentera à tout moment cette aumosne qui sera une oraison vivante et etemelle. Et moi, qui y aurei contribué, je serai obl igé par ce nouveau tiltre d'estre tousjours plus parfaitement et plus respectueusement, Madame, de V.A.R. tres humble, tres obeissant et tres obligé serviteur et sujet, D. A lbert, E. d' Aoste Aoste, ce 24 de febvrier 1 673 1 I l s ' agit de Jacques Val let, un jeune originaire de Champorcher qui. paralysé pendant dix-hu i t ans. fut g uéri m i raculeusement par i ntercession de la vierge cl' Orope. Cf. lettre 664. note 1 . ' « Vol u ntatem t imentium se raciet. et orations corum exaucliet ». Psa/11w 1 44. 1 9. 4 Mademoise l le Mugnier est l ' une des h u i t fi l les de Jean Mugnier. concierge du château de Chambéry dès 1 630 environ. En e ffet nous avons retrouvé une lettre que ce dernier écri vit à la d uchesse Marie-Christine le 20 amît 1 655 pour la supplier d ' aider une de ses fi l les « entierement clesoléc pour avoir e,•;té seduitte et abuséè par un Claude Car de cc pays. duquel elle se treuvc ensaincte. soubs promesses de mariage. ù quoy maintenant il fait difficulté » ( A.S.T . . Corte. Le11ae di Pu/'/icoluri. M. 111. 7 8 ) . Ce Claude Car était un des domestiques du président du Sénat de Chambéry de B lanchevi lle et la lettre conti nue donc en demandant : 1 Madame Royale « qu 11 luy plaise de commander au dit seigneur presicknt cle Blancheville de faire espnuser lès tkux parties arniablernent [ . . . j aftin cl 'esvittcr le mal­ heur d ' un juste ressentiment d · un mien ! i ls. qui l ' aurnit desja effectué s i je nè 1 · e 1 1 eusse ernpesché. et pour sauvèr 1 ïwnneur it ma li Il ie 1 sic) et èncore à sept ;wltres ses so.:urs q u i en demeureroicnt tachées ». Ne possédant pas d· aulres rcnsèignements sur la suite de 1 ·affaire et sur ! Identité des h i les de Jean Mugn ier. nous pouvons s i 1 11plemènt imaginer que l ' une d· entre el les che1·clrnit un mari clans lè duché d ' /\11stè.