La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello
44 Corre.1p1mdw1ce d 'A. Bai/11· · 1 6 73- 1676 Lettre 666 A . S .T. , Corte, Lettere Vescovi, m. 20, fasc. 7, l ett. 23 1 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Monseigneur, Charles-Emmanuel I I [Aoste] , 6 juin [ 1 673] l bifeuillet (ff. l v, 2rv blancs ) f0 2v, autre main : 6 ju i n 1 673 . Evesque d' Aous te. Je dois rendre ce veritable temoignage à la vertu de Monsieur Reverdin 1 qu ' il [sic] s ' acquite de sa charge de juge avec probité, capacité, sans in terest et avec le dernier zele pour le service de V . A.R.2. Il est comme seul dans ce penible exercice, Monseigneur; il depence le sien car il y a peu à gagner en ce pays. V.A.R. lui ferait une espece de justice de lui faire quel que etab l issement au moins j usques à ce que nous aions un vibai l lif'. Je lui 1 Jean-Théodore Reverdin était le fils du noble Philibert Reverdin et de Laure Til lier. Docteur en droit il exerça la fonction de lieutenant et juge au baillage d' Aoste de 1 668 à 1 675. À cause de sa conduite dissolue il dissipa tout le patrimoine paternel et la riche succession maternelle. D'après la teneur de l a lettre de Mgr Bailly il nous paraît évident qu'il avait ce j uge en grande estime mais cette considération changea bientôt en mépris car ce même juge fut l ' auteur de libelles diffamatoires contre notre évêque (cf. lettre du [« février 1 684 : A.ST , Corte, Lettrere Vescovi. m. 20. n . 84). J.-B. DE TILLIER, Historique, cit., p. 477 ; IDEM, Nobiliaire du Duché d 'Aoste, edité par A. Zanotto, Aosta, É ditions de la Tourneuve. 1 970, pp. 5 1 6-5 1 7 ; A.ST. Corte, Lettere di Particolari, R, m. 27. 2 Les juges ducaux, ou lieutenants au bai l l age, partageaient avec le vibaillif la connais sance des causes. Les sujets immédiats de la couronne pouvaient choisir indifféremment de se pourvoir devant l 'un ou l 'autre. Cet ordre commença à être troublé par le vibai l li f Malherbe, e n 1 674, car i l prétendait être le seul e n droit d ej uger les causes. L e duc Charles Emmanuel résolut la question le 7 mars de la même année, séparant les deux juridictions. Le l ieutenant au baill age n'obtint que l a connaissance des causes civiles et criminelles de peu d ' importance et l a connaissance des autres lui était confiée seulement en cas d'absence du vibaillif. J.-8. DE TILLIER, Historique, cit., pp. 36 1 -362. 3 Le vibaillif Victor-Amé Carron de la Tour avait démissioné. I l fut remplacé par Bernardin de Malherbe, cf. lettre 674, note 4.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=