La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello
52 Correspondunce d 'A. Buillr - 1 673- 1 676 Lettre 669 A . S .T. , Corte, Lettere Vescovi, m. 20, fasc . 7, lett. 73 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Madame, Madame Royale Aoste, 1 2 [août 1 673 1 1 bifeu i l l et (ff. 1 v, 2v blancs) f0 2v, autre main: Ce t 2m0 aoust 1 673 à M. R. L' evesque d' Aouste. La charité que V.A.R. a la bonté de vouloir faire à la convertie' qui s ' est refugiée dans le monastere de Sainte-Catherine2 de cette vi lle sera tres bien 1 Bailly fait allusion à Jeanne Minoth, fille du médecin Jonas Mi noth et de Madeleine Cartie, petite tille de Clément, pasteur protestant. Une lettre qu'elle é<.:rivit à la duchesse, remontant à l ' année 1 675, nous renseigne sur son histoire : « Madame. c'est avec une extreme confusion de mon i ndignité que je me presente aux pieds de Y.A.R. pour la supplier tres humblement en la charité de nostre seigneur d'avoir pitié d'une pauvre fi lle qui ay fait l ' abiuration solennelle de l' heresie il y aurai quattre ans le jour de l ' assomp tion de Notre Dame comme je promis par une inspiration particulliere que j ' us pendant qu'un pere capucin s'entretenoit de controverses, en presence du compagnon dudit pere et de la darne du logis. Or corne ce pere me fit ensuitte prendre le desir de me consacrer au service de Notre Seigneur dans une religion tant pour mieux reconoistre la grace que j ' ay receue que pour eviter les pieges et persecutions que je soufrois de mes sœurs et autres heretiques. Cela m ' a fait mepriser les vains ofres du monde pour entreprendre cet euvre qui surpasse toutes mes foiblesses dans la seule confience que j · ay en Notre Sauveur et sa tres Sainte Mere. Ce qui m'at fait passer en ce pays avec quattre lettres de M . I ' Abé de Saint- Maurice (qui a receu l'abiuration d' une de mes seurs defuncte) et avec deux lettres du pere gardien et de mon confesseur des capucins. les Rleligieu] ses de Sainte-Catherine qui m 'agreoient le plus ayant eu la bonté de m ' accepter pour choriste. avec la permission de Monseigneur l ' Evesque d' Aouste. Elles mendierent avec le pere Damascene la charité de Y.A.R. mes, corne elles n'osent plus l' importuner et qu'il plait à Dieu me continuer le bon desir de me consacrer à son service par les bons exemples de pieté que je remarque és religieuses, cela me fait prendre la liberté de recourir, quoy qu'indigne, à Y.A.R. pour la suplier en toute humilité d'avoir compassion de ma mi sere [ . . . l afin que les Re[ligieulses puissent continuer les bontés qu'elles m'ont temoigné j usqu'à present. . . . ». A.S.T. . Corte. Lettere di Particolari, M, m. 5 7 . 2 Au mil ieu du XVII' siècle Aoste comptait deux couvents de religieuses menant la vie contemplative et soumises à une clôture rigoureuse: le monastère de Sainte-Catherine et
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=