La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 676 69 des juges romains, qu ' i l en obtiendrait ce qu' i l desireroit avec des pi stol ­ l ess . Ce meschant a l u dans l ' histoire du roy Pirrus que ce Prince disoit que si Rome trouvait un achepteur el le se vendroit6. Et i l y avoit quelque apparence qu' une ville idolatre pouvoit / [f° 1 v]" etre venale mais Rome chrestiene, sanctifiée par le sang de tant de martirs et governée par un saint Pape et par les ministres incorruptibles, a les yeux bandez sur l ' or et ne les ouvre qu ' à la justice. Cepandant, Monseigneur, comme c ' est une maxime que bon droit a besoin de bon apuis, je supplie tres humblement V.AR . de m'honorer de sa protection en faisant chatier ce revolté contre vos ordres et pour cet effet daigner prendre la peine d' ecouter les moiens que lui en proposera celui qui lui rendra cette lettre7. Je suis avec les plus profonds respects du monde, Monseigneur, de V.AR. tres humble et tres obeissant serviteur et sujet, D. Albert, E. d' Aoste Ce 1 2 de decembre 1 673 "le f0 1 v a été écrit dans le sens de la longueur de la page. 5 En 1 672 1'archevêque de Tarentaise, dont dépendait 1' évêché d'Aoste, i nstruisit un procès contre Roi mais celui-ci s' adressa à l'auditeur de la Chambre Apostolique de Rome (cf. Corr. Vlll, pp. 3 1 4-3 1 7). 6 Bailly s'est vraisemblablement trompé. C'est l ' ambitieux et audace roi Jugurtha (et non Pyrrhus) que dans le De Bello Jugurthino de Salluste, après avoir dénoncé la corruption des nobles qui, suite à la révolution manquée des Gracques, étaient parvenus au pouvoir, conclut que tout à Rome peut s'obtenir moyennant argent. Il envoie donc à Rome des am­ bassadeurs pour gagner les faveurs des nobles avec de l 'or. 7 Probablement Jea � -Claude Sansoz.

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