La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello

85 Lettre 682 A. S .T., Corte, Lettere Vescovi, m. 20, fasc . 7, lett. 237 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Monseigneur, Charles-Emmanuel II Aoste, 18 février 1 674 1 bifeuillet (ff. 1 v, 2v blancs) f0 2v, autre main : L'evesque d' Aouste. 1 8 fev lrierJ 1 674. Il y a ici un religieux conventuel de saint François appellé Gramongi n 1 de la Franche Comté dont les peres du couvent de Saint François de 1 Il devrait s' agir d ' Antoine Grandmongin, père cordelier et docteur en théologie. J .-A. Duc, op. cil., t. VII, p. 342. Sa correspondance. conservée à I' A.S.T. (Corte, Lettere di Parricolari, G, m. 42) contient une lettre, adressée à la première Madame Royale le 1 7 août L660, qui nous donne quelques renseignements sur sa vie et son caractère : « La clemence et justice, comme naturelle à Y.A.R., me donne asseurance que me proster­ nant à ses pieds ainsi que je faict par lettre, ne le pouvant pour le present en personne, mes justes prieres et requestes ne seront pas rejettées. Nostre revferen]d Pere guardiain m'a avec furie intimé une lettre soit ordre du Pere rev[erendissijme general (la copie de laquelle j'envoye à V.A.R.) de sortir non seulement du couvent, mais des Estats de Y.A.R. sans autre raison. hormis l'instance qu'on allegue faicte par M. R . . Je suis de n ation bourg[ uignonne] mais de rel igion subject de Y.A.R. et le premier Pere de couvent. Il y a quinzes ans que l'on me fit le mesme traict et M. R . , informée de mon innocence. non seulement me remit dans le couvent mais par sa grace me fit faire guardiain et conventuel dans iceluy ; j ' ay esté guardiain dans le Piemont plusieurs années, j ' ay presché plusieurs quaresmes alen­ tour de Turin. deux et trois icy dans la cathedrale d' Aoste: l ' on n ' a jamais heu reproche de ma personne: s'il est besoing tous les chasteaux et les clochers de ce pays se porteront aux pieds de Y.A.R. pour ma caution. Ces malignités sont forgées par nostre Gum-diain et fomentées par le marquis de Caselie et quelque autre des premiers. Le motif que peut avoir le Guardiain est l ' apprehension qu' i l a que je ne luy succede en l 'office. et ne luy face rendre conte de sa mauvaise administration et en second lieu le zele que j ' ay de l ' honneur de ma religion car. voyant les scandales et desordres qui se sont commis (pour ne dire qu'il a commis dans son guardianat) et ne les pouvant supporter ains en ayant advisé mes supe­ rieurs et Monseigneur revl erendissi ]me comme dernierement une fille qui remit un enfant à un de nos freres laies, sans que ledit Guardian en aye voulut faire aucun ressentiment (no­ nobstant les instances que Monseigneur luy en a faict) ains l 'entretiens dans le pays sans habit, en soldat, comme son brave, menaçant de tuer tantost l ' un. tantost l ' autre ; voyla le subject qu'a le Guardiain de me persecuter. Quand au marquis de Caselle 1 . . . 1 je ne veux

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