La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 684 9 1 gens de bien et qui sçavent J e fonds d e l' afaire et l e motif peu honeste de la protection qu ' il s l u i rendent, mais encor pour le peché qu ' i l s commet tent, et dont ilse ne peuvent jamais avoir l ' absolution, qu' ils ne m' ayent fait de tres grandes reparations et vous en serés vous mesme, Monsieur, d' accord si vous vous donés le loisir de lire l ' ebauche des crimes de ce fugitif, escrite et attachée à cette lettre8• / [f° 2v] Vous croirés, s ' i l vous plaist, Monsieur, qu' ils1 sont tres veritables non seulement quand vous sçaurés qu' i l en a esté conveincu et condamné par des juges i rreprocha bles comme est particulierement celui de Moustier9 mais encor parce que ce coulpable, violenté par sa propre conscience, a dit à tout le monde ut in actis per depositionem multorum testium qu ' il ne pouvoit se justifier qu' en me calomniant pour essaier d' arrester l e cours de ma j ustice par ses menaces. J ' ai encor une autre raison, Monsieur, non seulement de me moquer de tout ce qu ' i l se prepare de dire contre moi mais encor de ne pas escouter les propositions que l ' on me fait de m' accomoder avec cet homme : c ' est qu ' i l est tout à fait de ma dignité et de ce que je doi s à l ' amitié dont vous daignés m ' honorer e t à celle de tous mes amis de pousser cette afaire avec la derniere fermeté pour leur oster, et à vous aussy, Monsieur, le moindre soupçon du monde que j e fusse tel que ce malicieux me depeint et, attendant de le faire voir plus clair que leg j our par une seconde sentence, je vous envoi e l a premiere par laquel le Monseigneur !' archevesque de Tarantaise l ' a declaré insigne / [f° 3r] imposteur et condamné à des peines qui ne sont decernées par les Saincts Canons que contre les i n fames 1 0• Aprés cette sentence, quae transiit in iudicatum parce qu ' i l n ' en a point apel l é dans les for mes et que son apel ation mesme, toute frivole qu ' elle est, a esté decla rée deserte, i l est tout à fait ridicule de me menacer de ces calomnies puisqu ' el les ont desj a esté condamnées et qu' il ne peut plus reven i r de cette sentence. C ' est mesme, Monsieur, tout mon advantage qu' i l quis de CaseIle lequel, comme tesmoins [sic] e t bien informé des injustices e t affronts que l'on m ' a faicts pendant deux ans et derny, esmeu de compassion. ne s'est pas contenté de m'avoir protegé mais a encore employé pour cela ses amys » A.S.T.. Corte, Lettere di Particolari, R, m. 49. 8 Il s ' agit de la pièce intitulée Abregé des crimes de Roi, jointe à cette lettre, que nous transcrivons en Appendice. document B. 9 Claude D' Anthon, lettre 677, note 1 3 . 1 ° Cf. Appendice. document C .
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