La correspondance d'Albert Bailly Volume IX Années 1673-1676 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 684 93 uns de l a protection qu ' i l s lui rendent à Rome en lui envoiant de l ' argent et tout ce qu' i l l eur a demandé et prie les autres de lui faire tenir une partie de cent pistoles qu ' i l leur avoit presté. Devant que partir il nomma à Monseigneur l ' archevesque de Tarantaise ceux qui le sol l ic itaient de me pousser et, quand ce sainct prelat lui representa qu ' i l vaudrait mieux empoisoner les fonteines que de diffamer un prelat, qu ' il devait se dedire et me veni r demander pardon, il repondit d ' abort qu' il estait vrai qu' i l aurait i l y a long temps fait cette satisfaction mais qu ' i l n' osait pour ne pas desobl i ger / [f° 4r] ses protecteurs qui l u i avaient promis de le tirer des enfers quand on l ' y aurait precipité. Il promit pourtant toutes choses, il m' aporta une lettre de ce grand prelat qui me conjurait de le voir tomber à mes pieds avec pitié et de le relever avec bonté. Je lui promi s un pardon entier1 5 mai s , aiant par malheur consulté ses oracles, il m' envoia dire par un advocat fameux de cette ville 1 6 que son consei l l ui avoit defendu de te nir sa parolle. Je suis las, Monsieur, de vous l asser vous mesme de tant de malices et que pourtant je n ' ai pas exageréi la moitié. Il y en ai assés pour vous persuader, Monsieur, que je serais le plus l asche de tous les hommes si je consentais aux propositions que ce meschant home a prié Monsieur le Resident de me faire. Je conois mon innocence, je sçai I' estat des cho ses et tout le dessein de la cabale. Je ne suis point fanfaron, Monsieur, j e m' en demelerei d' une maniere, avec l ' assistance de Di eu qu i m' a fermé de plus profonds abi smesk que mes persecuteurs i njustes et i ngrats m' ont si souvent ouverts1 et à leur honte encore cette foi s qui l eur jettera l a confusion sur le front pour peu qu'ils en aient. J e sçai parler, j e sçai ecrire et j ' ai en main de quoi recriminerm si la charité ne m' impose silence. Je suis avec mille respects, 15 Bailly avait communiqué son intention de pardonner Humbert Roi à Horace Provana car. dans une lettre qu'il adresse à S.A.R. le 4 avril 1 674 ce dernier affirme : « Monsignor vescovo di Auosta m ' informa diffusamente degl · eITori commessi da! canonico Roi di tutt ' i mezzi ch'egli aveva tenuto per machiare la riputazione del suo prelato e, dopo haver esagerato un pezzo contro di l ui, conchi use che s ' i l signor cano nico ritornava a sua casa compunto e ravveduto ch'eg l i Io riceverebbe con carità paterna ma, havend'io significato al medesimo canonico i sentimenti sui detto vescovo. ! ' ho tro vato ostinato a non moversi da questa città se prima non gli restituivo il canonicato e riffatto di qualche parte delle spese. Io rispondo al detto vescovo nella forma desiderata da Vostra Signoria Illustrissima » (A.S.T., Corte, Leflere Ministri. Roma. m. 95, fasc. 3 , lettre 28/2). 16 Probablement Berguère, cf. lettre 677. note 2.
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