La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Ga::.ette 343 1 0 1 de l a terre, que pour1 s ' asseurer l e royaume d u ciel embrassant l a religion romaine, ce qu' elle n' aurait dû faire en Suede. Le Roy d' Espagne211 envoie Marcin commander en Catalogne. Ga umon t 2 1 pa r t i t h i e r, et p orte à R ome la d em i s s i o n du C ard i na l de Re t s don t l e b l an c e s t remp l i d ' un nom i n c o nu 2 2 • Le servir d 'éclaircissement à / 'histoire de son règne et principalement de sa vie privée (. . . ), Amsterdam et Leipzig, Pierre Mortier, 1 75 1 , 4 vols, t. I, p. 475). Elle aurait voulu se rendre tout de suite après à Rome, mais le Pape exigea d'elle une profession solennelle de foi tridentine, ce qu·elle fit le 3 novembre 1 655 à I nnsbruck. Ensuite, elle poursuivit son voyage vers Rome, en passant par Trente, Mantoue. Ferrare, Bologne et Spolète, sans renoncer à une visite de la bibliothèque de Sigismondo Malatesta à Rimini. Son entrée dans les É tats Pontificaux eut lieu le 2 1 novembre 1 655 et un mois plus tard, elle arriva à Rome (V YON DER HEYDEN-RYNSCH, op. cit .. p. 1 00 et passim). Bailly pourrait avoir été informé que le voyage de la reine de Suède devait à l'origine se faire par la mer: en effet, une flotte de douze vaisseaux de guerre mis à sa disposition par Charles-Gustave devait l' amener en Italie. "' Philippe IV, roi d' Espagne ( 1 605- 1 665). " André de Gaumont, seigneur de Saussay; il fut envoyé à Rome par la cour de France, pour solliciter auprès du Pape r approbation de la démission du Cardinal de Retz de l a coadjutorerie d e Paris. Selon l a correspondance d e Mazarin (Lettres du Cardinal ( . . . ). cil .. t. V I , p. 1 49, lett. LVI du 1 1 avril 1 654), il partit de Paris le 1 1 avril mais Guy Joly ajoute que ''Gaumont ne s 'étant point pressé, le paquet !avec la lettre de démission] arriva beaucoup plus tôt que lui à Rome, sous l'enveloppe de l ' abbé Charier, qui, sachant ce qu'il contenoit, trouva le moyen de l 'ouvrir adroitement et d'en tirer la démission: après quoi il le rendit bien fermé à Gaumont. dès qu ' i l fut arrivé, sans qu ' i l parût avoir été ouvert. Gaumont n ' y trouvant pas la pièce en question, en écrivit au premier président; mais comme ce magistrat, qui dans le fond étoit ami du cardinal de Retz. ne s'en mit pas fort en peine, cela ne fut point relevé. D ' ailleurs le Pape s'étant déclaré hautement contre cet acte involontaire qui s'était fait en prison, il aurait été inutile de produire la démission'' (op. cit . . p. 97). " Quelques heures après l a mort de Jean-François de Gondi. archevêque de Pari s, l' assemblée du chapitre de Notre-Dame avait élu à l'unanimité Nicolas Lavocat et Paul Chevalier comme grands-vicaires du nouvel archevêque, c'est-à-dire le cardinal de Retz, qui se trouvait en prison; toutefois. lors de la réception au Louvre des délégués du chapitre le soir même, cette nomination n ' avait pas été reconnue comme légitime par Je chancelier Séguier et la cour avait fait déclarer vacant l'archevêché. Cela n'empêcha pourtant pas aux vicaires de régir le diocèse en ignorant les dispositions de la cour. Seulement après la prise d'Arras par l'armée royale. victorieuse sur Condé, le chapitre de Notre-Dame dut se rendre à Mazarin, qui fit nommer de nouveaux grands-vicaires à la place de Lavocat et Chevallier. Mais les chanoines prirent soin de préciser que c'était en l'absence de l'archevêque, et non par la vacance du siège, comme l' aurait voulu la cour. Cf. Mémoires de Guy Joly, cil.,
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