La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 02 Correspondance d 'A . Bailly - 1 654- 1655 Card i n al de Re t s l a s i g n a a u Bo i s d e Y i nce n e s , e t non pa s à l ' ArsenaP. " la phrase est surlignée dans le ms.; " phrase surlignée dans le ms.; ' +chacun+; " +recri+. p. 1 09; CARDINAL DE RETZ, Mémoires, cit. , p. 1 037 et 1 7 1 7 . L' archevêché de Paris fut finalement attribué à Antonio Barberini en 1 657. '' En réalité, Retz traitait de sa démission depuis quelque temps déjà (cf. à ce propos la gaz. 335, f" 3v et la gaz. 340, f" 3v et n. 22); une lettre de Mazarin au cardinal d'Este fait mention d ' un traité concernant le désistement à la coadjutorerie le 17 mars 1 654 (Lettres du cardinal Mazarin ( . . . ), cit., t. Vl, p. 1 29 et passim) et Guy Joly affirme que Retz y pensait déj à quelque temps après son arrestation, malgré la fermeté qu ' i l affichait publiquement; ce dernier mentionne à plusieurs reprises la "foiblesse et le chagrin" de Retz (Mémoires de Guy Joly, cit., p. 90) pendant sa détention et dit qu'il cacha longtemps à ses amis son i ntention d'accepter la proposition que lui fit la cour par l' intermédiaire de Pradelle et de Davanton. li fait également allusion à !'"esprit extremement leger" de Retz (ibid. , p. 92), qui revint souvent sur la parole donnée à l'émissaire de la cour chargé de traiter cette affaire. Les tractations durèrent, selon Joly, depuis le mois de janvier 1 654 jusqu' à la mort du coadjuteur et restèrent inconnues aux amis de Retz. La question portait essentiellement sur la manière de sauver son honneur devant le monde; en effet, après avoir donné sa promesse verbale à la démission, Retz demanda de ne signer l ' acte écrit qu' après avoir parlé avec l'un de ses amis, afin de "faire croire au monde qu'il avait été conseillé de dém.issionner" (ivi, p. 94). Lorsque le président de Bellièvre se rendit à Vincennes, i l apprit donc l a résolution de Retz, qui fut "reçue avec une grande joie, même par plusieurs amis du cardinal de Retz. Mais il y en eut d' autres qui en furent fort fâchés". Joly ajoute que "cette action lui fit un tres-grand tort dans la suite de ses affaires " (p. 95). L'acte de démission fut signé en deux exemplaires, dont l'un destiné à la cour et au Pape.
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