La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 356 1 47 Ce que vous adjoutés, Madame, en faveur de mon nepveu Joly2 augmente i nfi niment mes obligations, et mon contentement, et l ' un et l ' autre, son present pour moy, et sa protection toute efficace pour mon sang, me font repeter les dernieres parolles que j 'eus l ' honeur de luy dire en prenant congé de V.A.R., que tant de diverses bontés m' attachent à elle avec mille chaisnes differentes et indissolubles, que je n ' ai pas assés d ' une vie pour vous la s acrifier, que je ne ferei j amais aucune faute dans vostre service, et que s ' il m ' echappoit j amais d ' en commettre une seule, elJe pourroit dire "Alors, i l a perdu le sens, sa folie l ' a trahi, et non pas sa malice." J ' espere, Madame, que Dieu ne me laissera pas tomber dans ce dernier mal-heur, et qu'il me conservera tous jours l ' usage de la raison pour pouvoir estre eternellement, et inviolablement Madame de V.A.R. le tres humble, tres obeissant, tres obligé et tres fidele serviteur et sujet D. Albert Bailly De Chambery ce 3. octobre 1 654. ' La phrase est surlignée dans le ms. 2 Pour l 'affaire de l ' emprisonnement d'Alexandre Joly, neveu de Ba i lly, cf. la lettre 354, n. 1 .

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