La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Ga::.etle 366 1 93 d' aller en Piemont, estant tout prest de faire le voyage de Guiene, et de B earn où je me prepare d' aller faire la visite des maisons que nous avons en ces provinces là, quinze jours aprés Pasques7• Cependant, je dois advertir V.A.R. que l ' apanage du Genevois s' etend j usques en Bi ugey, et en Bresse, et que presupposé qu'elle condescendit à la priere de Monsieur de Nemours, il est j uste, qu' il assigne une partie de ce douaire sur les / (f03v) terres qu ' il a en France, dependantes de son apanage, et qu'il en obtienne la permission du Roy8• Voici une lettre du Cavalier (et que je nomerey s ' il plaist à V.A.R. à 1' avenir rousjour s a i nsi ) . li me l ' envoye tout presentement avec un bi l l et, qui m' aprend que Son Eminence l ' envoiera cette campagne autre part qu'en Piemont. V.A .R. Je pourra voir, et s' asseurer qu ' il est bien mortifié. Pour Je mariage", V.A.R. conoit nostre monde, rien sans rien". On n ' a jamais veu / (f0 4r) tant d' interest. Si le pere de celle qui se farde1 ", je l ' ay nommée dans ma derniere l ettre, donne, et il peut beaucoup donner, il pourrait bien attirer sur elle cette benediction. Ce mot, Madame, il veut voir devant que Longueville. Le 1 2 février, Vincenzo Berro. agent de Savoie à Paris qui prit la place de l'abbé Amoretti à partir de 1 657, écrivait que le mariage en question était rompu, à cause des difficultés concernant la dot: M. de Longueville prétendait en effet que celui-ci soit assis sur l'apanage de Genevois, ce à quoi la maison de Savoie. selon Berro, ne consentirait pas. Selon cet agent de Madame Royale, le duc de Longueville demandait également pour son cadet l' archevêché de Reims qui appartenait à Nemours (A.S .T., Lertere Ministri Francia, m. 62, fasc. 3, lett. 70/4). 7 En réalité. la dernière lettre de Bailly avant son départ date du 26 avril, environ un mois après Pâques. Il rentra le 24 juin. ' Henri de Savoie obtint effectivement lettres patentes du duc Charles-Emmanuel II pour asseoir le douaire de sa femme sur J ' apanage de Genevois (cf. gaz. 36 1 , n. 3 et 366, n. 2). conformément à ce qui avait été fait pour son père. La duchesse de Nemours demanda alors à Madame Royale que ce füt à condition qu ' il renonce à ses biens en France. 9 Ici, il est question du mariage de la princesse Marguerite. w li s'agit de Catherine de Bragance, Infante de Portugal; dans la lettre 362 du 5 mars. Bailly avait rapporté les mots de la Reine qui. à propos de cette Princesse. affirmait qu'il s'agissait d'une "vilaine qui se farde". Des négociations avec la cour portugaise avaient déjà été menées par la duchesse de Savoie à propos du mariage de I' Infante Catherine avec le jeune duc à la fin de ! " année 1 653: un franciscain avait été envoyé à Lisbonne afin de se procurer un portrait de la jeune fille. mais la miss ion n · aboutit pas. malgré l' intérêt que le roi de Portugal avait manifesté pour cette union. D'ailleurs. après la mort de la fille aînée du roi dePortugal, on avait quelques espoirs de marier Catherine avec Louis XIV. Cf. G. CLARE1TA, 1 op. cit., t. I, pp. 7 1 -73.
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