La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 370 2 1 1 Montmartre' auprés de Madame de Guise' qui en est coadj utrice. Monsieur le duc de Guise, par ordre duquel elle est venue, l ' a desja visité [sic] trois foi s , ses gens luy donnent de l' Altesse, et ainsi on ne doubte plus que le roman ne soit achevé, et que les peregrinations et les divers accidents qui ont paru dans la vie de ces deux amants ne soient dans leur periode et prests à se terminer par un heureux mariage. J ' avois oublié de faire remarquer à V. A . R . la deference qu ' on t Leurs Magestés pour le Cardinal. { Un } ' Pere Jesuitec1 estan t / ( f0 3v) desj a e n chaire, Leurs Magestés assises, e t Son Eminence n' estant pas encor' arrivé, le Roy envoia dire au predicateur qu ' i l n e commençat point, que M . l e Cardinal n e fût venu. Ainsi i l se tint long temps à genoux, e t ne parla, que ce Ministre ne fût present. • +causé sur causée; " +son+; ' + Le + ; ' +dont je viens de parler+. demanda un passeport pour se rendre en Flandre, car "on luy [avait] voulu persuader que le duc de Guise avoit desseing de l'enlever" (f' 447 r). ' Trois couvents de femmes se trouvaient à Montmartre: les Nouvelles Catholiques résidaient dans le couvent royal de l'Exaltation de la Sainte Croix et de sainte Clotilde. situé rue Sainte Avoye, entre la rue du Plâtre et celle des Blancs-Manteaux. Les Filles de la Conception était un couvent des Tertiaires de saint François établi dans une maison appartenue à François Théodore de Nesmond, toute proche du couvent des Bénédictines de Saint-Pierre. C'est à ce dernier établissement que se réfère Bailly dans cette lettre. Cf. P. et M.-L. BIVER, Abbayes, monastères et couvents defemmes à Paris, des origines à la .fin du XVIII" siècle, Paris, P.U.F., 1 970, pp. 47-5 1 et L.-H. CoTTINEAU, Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, Macon, Protat Frères, 1 935- 1 939, 3 vols, t. Ill, coll. 1 964-65. 5 Françoise-Renée de Lorraine ( 1 62 1 - 1682), fille de Charles de Lorraine et de Henriette Catherine de Joyeuse. Elle fut d' abord abbesse de Saint-Pierre de Reims, puis coadjutrice de l'abbesse de Montmartre. Cf. Dier. Nohl., t. XIIL col. 4 1 6.
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