La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello
242 Correspondonce d 'A. Bailly - 1654- 1 655 Gazette 379 A.S .T. , Lettere Ministri - Francia, m . 62, fasc. 4, n. 48/8 Destinataire: Lieu et date: Ane. ldentif : Support: Autres mentions: la duchesse de Savoie Paris, 9 juillet 1 6SS 1 8S 4 bifeui llets, 1 67 x 222 mm (ff. 1 v, 2v, S v, Sv blancs) fol iotation de Bai l l y, ff.3r (.2.), Sr ( . 3 . ) , 7 r ( .4.) f0 l r : "P. Bally. 24." De Paris ce 9 j uillet L 6S S Mademoisell e est tousjours fort mal avec Monsieur son pere 1 • ' L a question d u compte de tutelle qui avait causé l a brouille entre l a Grande Mademoiselle et son père avait paru aboutir à une conclusion positive au mois de juin 1 655, lorsque le jour de la Fête-Dieu, Madame de Guise réunit le duc et Mademoiselle pour leur faire connaître que la transaction dont elle s'était chargée avait été définie. Les deux parties avaient s igné ' sans voir' et elles n 'entendirent pas l a lecture de la transaction, mais Mademoiselle de Montpensier affirme dans ses mémoires que les termes avaient complètement changé par rapport à ce qu'on avait convenu; en effet, alors qu'elle pensait que l ' on aurait obligé le Duc à payer toutes les dettes de la maison "parce qu'il avait fort joui [du b ien de sa fille] pendant [saj minorité; et outre cela, il étoit obligé à [lui] donner des sommes considérables" (op. cil . . pp. l 84- l 85), en réalité la moitié des dettes était au compte de Mademoiselle, qui ne recevait que huit cent mille l ivres de son père; de plus, celui-ci "demeur[ait] redevable de 800 m. livres tournois payables dans deux ans moyennant quoy i l jouira la vie durant du tiers du bien de la succession de feu Madame de Montpensier sa femme en Normandie et aussy de la moitié de celuy qui est situé dans le pays du droit escript.' (ms f.fr. 5844 t'O 449 v). Paradoxalement, Mademoiselle devait même récompenser la duchesse de Guise de "6 beaux chevaulx de carrosse" pour les services qu'el le lui avait rendus ( f0 450 v). La réaction de la Grande Mademoiselle fut violente: e l le alla voir la duchesse de Guise et prétendit voir les jugements des conseillers nommés pour rendre leur avis sur la transaction; malgré un échange de mots très durs, elle n'aboutit à rien. Les actions qu'elle entreprit par la suite pour essayer d'obtenir j ustice (elle gagna le procès contre M. de Richelieu pour la possession de l a terre de Champigny) ne servirent qu'à aggraver la situation. Car le duc, conseillé par Goulas et Madame de Guise, obligea Mademoiselle de Montpensier à renvoyer son secrétaire Préfontaine et son procureur Nau et ce qui plus est, elle se trouva déshéritée à la mort de Madame de Guise. Sur cette affaire, qui se poursuivit en 1 656, cf. Mémoires de Mademoiselle de Montpensier ( . . . ), cit . . pp. 1 8 1 - 1 89. Le point
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