La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello
248 Correspondance d 'A . Bailly - 1654- 1 655 le bon plaisir de S .A.R. de Savoie et coetera'7. L' Intendant28 m' a leu tous ces articles en courant, et ne m' a pas donné le loisir, ni le temps de les retenir. Seulement, et pour l ' essentiel, je remarquey trois choses. La premiere que S .A.R. permettra à M. de Nemours d ' asseoir le douaire , ou augment de Madame sa femme sur les teITes de l ' apanage qui sont en Genevois, et le Roy sur tous les biens qu' il a en France.e 29 Cette derniere clause n' avoit point esté mise dans les contracts de ses predecesseurs, et c ' est moy, qui insistei, et declarei à son I ntendant, que V. A.R. ne passeroit j amais la chose autrement, si toutesfois elle la voulait bien approuver, n' estant pas juste qu' une partie de l ' apanage / (f0 6v) fût plus privilegiée que l' autre. 2° Il est porté, que M. de Nemours venant à mourir sans enfans mâles, et laissant des filles, elles auront chacune cent mille francs de dot10• Sur quoy il faut remarquer premierement que dans les patentes de feu Charles Emanuel, par lesquelles i l aprouvoit le mariage du feu duc de Nemours pere de celuy ci, i l assignait soixante mille escus d'or de dot à la premiere fille qui naistroit de son futur mariage, à la seconde 40.m et 30 .m aux autres à l ' infini1 1 • Et ici, tout es t reduit à 1 00 .m l ivres. Et enfin, et ce " Nous transcrivons ici le dernier article qui, comme l e dit Bailly. concerne directement le duc de Savoie: "Ledict seigneur futur espoux obtiendra lettres patentes de Son A.R. de Savoye bien, et douement veriffiez en la chambre des comptes de Savoie par lesquelles Sadicte A.R. consentira que ledict seigneur futur espoux assigne les deniers dotaux de ladicte demoiselle future espouse, ou remploy d' iceux, jusques à la somme de trois cents mille livres. et constitue douaire viager à ladicte demoiselle jusques à la somme cy dessus stipulée, ensemble accorde pour l'habitation d' icelle demoiselle le chasteau d'Annecy, ou telle autre maison qu'elle voudra choisir avecques les jardins, vergers, parcs et preclostures, (. . . ) et aussy en cas que n ' y ait point de masles descendans dudict futur mariage, mais seulement des filles, qu'elles demeurent des à present dottées de cent mille livres chascune sur cesdicts biens de Savoye comme pareillement obtiendra lettres patentes ( . . . ) " . '" L' intendant du duc de Nemours était François Clément. cf. gaz. 36 1 , n. l . ., En réalité, la copie des articles de mariage que nous avons consultée ne mentionne pas la clause selon laquelle le douaire devait être assis sur les terres de Savoie, aussi bien que sur celles de France; il se peut que la version des m-ticles à laquelle se réfère Bailly ne soit pas celle qui fut effectivement signée en novembre. '° Cf. ci-dessus, note 27; contrairement à ce qu'observe Bailly quelques lignes plus bas, l a copie des articles d e mariage conservée à Turin spécifie clairement que la dot des filles sera assise sur les biens de Savoie. ·'1 Dans les copies du contrat de mari age du duc Henri I de Nemours que nous avons consultées aux Archives de l' É tat de Turin (Princes de Genevois et de Nemours, Categoria
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