La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Gaze11e 379 249 qui est important/ il n ' est point dit par qui ses dots seront paiées, mais seulement en general qu ' elles seront dotées chacune de cent mille francs, g ce qui ne conclud point, que l ' apanage doive paier. 3 ° On veut obliger S .A. R . d' asseoir troi s cent mi lle / ( f0 7r) francs du principal de la dot sur l ' apanage, en sorte que si Monsieur de Nemours venoit à mourir sans enfans males, et sans autres biens que ceux de son apanage, sa veufve pourroi t prendre cent mille escus sur l ' apanage du defunt,1i je dis tout l ' apanage, et en France, et en Savoie32. Je dis tout franc à l ' intendant que je ne croiois pas que le conseil de S .A.R. passat cet article et qu ' i l n ' estoit pas j uste qu' on fit d ' un usufruit simple affecté aux masles tant seulement, une proprieté odieuse pour les femmes. V.A.R. se souviendra, s ' i l luy plai st, de ce que je luy ay escrit ci devant sur cette matiere. On se contentera d' obtenir permission d' asseoir le douaire,i tant j ' ay rendu cet octroy difficile. Le / (f0 8r) reste dependra de vostre pure liberalité. Madame de Nemours me fit voir, ces jours passés, Mademoiselle sa fi lle aisnée3-'. En verité, Madame, elle est tres belle, de la plus riche taille du monde, et fort crüe. Il n ' est point de blancheur qui aproche de la siene, elle a beaucoup d' enbonpoint, et de magesté. J ' ay sçeu au vray son âge, car V. A. R . me commanda expressement l ' année passée, que je fi sse d i l igence pour l ' aprendre, et que j e l e l uy ecri v i s se . El l e naqu i t donc l' onzieme avril , j our de saint Leon, de l ' année 1 644. Elle est nubile, et quelque difficile que soit Monseigneur, à s ' engager, en verité il ne pourroit s ' empescher de l ' aimer, s' i l la voioit. Au reste, c ' est une douceur, et une bonté infinie. / II, paquet 1 5, fasc. 2 ) , il n · est pas question de la dot de ses filles. JI en est de même pour les Lettres patentes du duc Charles Emmanuel depermission au duc de Genevois son cousin pour l ' hypothèque ( ibid., fasc. 7 ) . '' Cf. ci-dessus, note 2 1 . Encore un e fois. dans l a copie des articles conservée à Turin il n 'est pas question des cent mille écus que la duchesse de Nemours poun-ait prendre sur l 'apanage de Genevois au cas oi:i son mari meure sans enfants mâles. '' Il s'agit de Marie-Jeanne-Baptiste, qui devint la seconde femme du duc Chmles-Errunanuel Il, mais seulement après la mon de la duchesse Christine, qui l'avait refusée. Comme le dit Bailly, elle était née le J l av1il 1 644.

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