La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Gazette 393 Gazette 393 A.S .T., Lettere Ministri - Francia, m. 62, fasc. 4, n. 64/4 Destinataire : Lieu et date : Ane. ldentif : Support : Autres mentions : la duchesse de Savoie Le Bouchet-Valgrand, 30 septembre 1 655 20 1 2 bifeuillets, 1 60 x 2 1 7 f' 1 r: "P. Bally. 1 5 octobre." De Valgran 1 ce 30. septembre 1 655 295 I l y a quinze jours que j e suis aux champs2, et comme je ne me suis fixé en aucun l ieu, cela est cause que le valet de chambre de Monsieur le marquis de Vardes qui avoit ordre de m' aporter cette lettre de son maistre, me l ' a rendue fort tard, n e m' aiant trouvé qu ' avec grand peine. V.A . R . verra ce qu' i l m ' escrit , et ce q u ' el l e j ugera à propos d ' y repondre1. Elle ne temoignera pas, s ' il l uy plaist, que je l uy aie envoié sa lettre, mais seulement, que j ' ay pris la l iberté de luy en / (f0 2r) escrire la substance. V.A.R. sçait la posture où il est\ et qu' un capitaine des Cent Suisses du Roy, et mis de la main5 de Son Eminence, parle quand il veut à Sa Magesté, et ' Le nom moderne de cette localité est Le Bouchet-Yalgrand (Essonne). dans les alentours de Paris. ' Bailly avait donc dû partir pour ce séjour dans les alentours de Paris vers la moitié du mois de septembre. ' Comme nous l ' avons déjà remarqué, les Archives de l ' É tat de Turin ne conservent aucune lettre du marquis de Yardes à la cour de Savoie, ni des réponses de la cour savoisienne à ses lettres. ' Le marqui s de Yardes était capitaine-colonel des Cent Suisses; il avait eu cette charge le 1 8 mai 1 655 par le décès du sieur de Monmège (C. PINARD, op. cit. , t. IV, p. 1 95 ) . La Gazette, n. 66 préci se que "Sa Magesté ] ' [avait] vou l u honorer [de cette charge] , en consideration des grands services qu' i l luy [avait] rendus pendant plusieurs campagnes, et de ceux qu'elle peut esperer de son courage et de son zele en cette charge". 5 L'expression signifie ici familier de, dans des rapports privilégiés avec le Cardinal. À l 'époque, Je marquis de Vardes jouissait d' une grande faveur à l a cour et ses manières insolentes n'étaient pas censurées. On sait que sept ans plus tard, il sera disgracié pour avoir