La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 394 Gazette 394 A.S .T. , Corte, Lettere Ministri - Francia, m. 62, fasc. 4, n. 75/2 Destinataire : Lieu et date : Ane. ldentif : Support : Autres mentions : l a duchesse de Savoie s . l.s.d. [Paris, début octobre 1 655] 1 2 1 0 1 bifeuillet, 1 07 x 1 60 mm I 299 Monsieur de la Barde2 ambassadeur de cette courone en Suisse, escrit que si Monsieur le comte d' Arcour eut commandé l ' armée d ' Italie au l ieu du P [rince] T [homas] il auroit infail l i b l ement emporté Pavie\ et qu ' i l en viendra à bout" si on l ' y envoie la campagne procheine. Monsieur le Tel lier a presentement cette lettre entre ses mains. ' La date peut être inférée à partir du contenu de la lettre: particulièrement utiles à cet effet sont, tout d'abord, l ' allusion à la défaite de Pavie du 1 3 septembre et aux réactions de la princesse de Carignan (cf. notes 1 et 3) et ensuite, la mention de l ' i ndisposition du roi, qui tomba malade au début du mois d'octobre. ' Jean de La Barde, marquis de Marolles ( vers 1 600- 1 67 1 ). Né à Marolles-sur-Seine, i l était u n protégé de Mazarin . Selon l a Nouvelle Biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu 'à aujourd 'hui, Paris, Firmin-Didot, 1 852- 1 866, 46 vols, t. IV, p. 479 i l fut pour deux ans ambassadeur français en S uisse; toutefois, l ' ouvrage d ' E. R O TT, Histoire de la représentation diplomatique de la France auprès des Cantons Suisses. de leurs alliés et de leurs confédérés, Berne-Paris, Imprimerie Saempli et Cie-Félix Alcan Editeur, 1 9 1 7 ne fait aucune mention de ce personnage, qui fut aussi l ' auteur d'un ouvrage historique . .1 Le siège de Pavie fut levé le 1 3 septembre 1 655 et eut l 'apparence d'une fuite, plutôt que d' une retraite, car les armées franco-italiennes, pour cacher leurs intentions jusqu'au dernier moment, attaquèrent la ville avec leurs canons le jour avant leur départ, de telle sorte que les assiégés pensèrent qu' i l s' agissait de l 'assaut définitif; en réalité, à deux heures de la nuit du 1 4 septembre. les troupes s'acheminèrent dans le silence vers les ponts qu'ils avaient fabriqués sur le Tessin et passèrent le fleuve. On a déjà fait allusion aux nombreuses fautes commises pendant ce siège (cf. gaz. 389, n. 9); à cela il faut ajouter que le P1ince Thomas était déjà souffrant (il avait une fièvre continue et il mourut quelques mois plus tard) et que le duc de Modène avait été blessé. Cf. B. PETRONE, op. cit. , n. ll, fasc. I-II, mai-juin 1 902, pp. 1 66-67. Il faut remarquer que dans ses lettres du mois d'octobre, l ' abbé Amoretti informa la duchesse de Savoie que si Pavie avait été prise, le Roi et la Reine se seraient rendus à Turin pour conclure l e mariage entre le roi et l a princesse Marguerite; i l s ' agissait naturellement de prétextes.
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