La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 395 Gazette 395 A.S .T. , Lettere Ministri - Francia, m. 62, fasc. 4, n. 65/2 Destinataire : Lieu et date : Ane. ldentif : Support : Autres mentions : Du mesme jour. la duchesse de Savoie s . l .s.d. [Paris, 30 octobre 1 655] 1 202 1 bifeuillet, 1 60 x 2 1 2 mm (f° 2v blanc) f0 1 r: "P. Bally. 30 octobre." 30 l J'ay bien de la peine à desabuser le monde du mauvais traitement qu' on dit que Madame la duchesse de Baviere reçoi t du Duc son" mari2• Tout fraischement une Anglaise qu i avai t esté envoiée à Monaco pour aprendre à travail ler à quelques dames en est revenue, et a dit en plusieurs compagn ies, que la Duchesse douairiere3 estant devenue hebetée par maladie, le Duc a choisi un favori4, qui d' abord pour s' attirer toute la faveur 1 La date inscrite au f0 l r par la chancellerie ducale correspond vraisemblablement à la date d'envoi, car Bailly mentionne dans sa l ettre la capitulation de la ville polonaise de Cracovie, qui eut lieu le 1 7 octobre. ' Ferdinand, duc de B avière (cf. Con: IL p. 400, n. 1 3 ). Dans son étude consacrée à la princesse Adélaïde, G. Claretta (Adelaide di Savoia, duchessa di Baviera e i suoi tempi, Torino, Paravia. 1 877, p. 47 et passim) rapporte souvent les plai ntes de celle-ci pour la rudesse de la duchesse douairière, l ' avarice de la cour de B av i ère et le caractère excessivement taciturne du duc. Toutefois, cet historien affirme à plusieurs reprises qu'il s'agissait plutôt des caprices d ' une jeune femme éduquée selon les moeurs françaises. D'ailleurs, la duchesse Christine ne cessa de prodiguer des conseils de prudence à sa fille, soit par ses lettres. soit par l' i ntermédiaire du père Montonaro, qu'elle avait choisi pour la diriger (ibid., p. 59 et passim ). 1 Marie-Anne, duchesse de Bavière. archiduchesse d'Autiiche, fille de l 'empereur Ferdinand I et femme de Maximilien l de Bavière. G. Claretta ne fait pas mention de cette maladie de !' É lectrice de Bavière, qui conserva ses capacités intellectuelles encore longtemps. 4 Dans les lettres qu' Adélaïde écrivait à ses soeurs, il est souvent q uestion des rapports difficiles avec le duc (cf., par exemple, le passage d'une lettre transcrit par G. CLARETTA, op. cit., p. 58, dans lequel elle regrette d'avoir épousé le duc. En outre, la défense acharnée qu' Adélaïde fit du valet Saint Aman, que l ' É l ectrice chassa de la cour de Munich en 1 654, fit courir le bruit d' une relation amoureuse entre la maîtresse et son valet, ce qui déclencha
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