La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Gazelle 398 309 Gazette 398 A.S.T., Lettere Ministri - Francia, m. 62, fasc. 4, n. 70/6 Destinataire : Lieu et date : Ane. ldentif. : Support : Autres mentions : la duchesse de Savoie Paris, 1 0 décembre 1 655 207 3 bifeuillets, 1 70 x 222 mm; foliotation de Bai lly, fO 3r (2) f0 l r: "P. Bal ly. 24." De Paris ce 1 O. decembre 1 655 On a receu ici des lettres de plusieurs endroits d' Allemagne, qui assûrent tousjours la ruine totale de la courone de Pologne1 • Les fleurons se partagent à p l us ieurs. Le Roy de Suede est d ' accord avec les Cosaques, les Moscovites, et les Transilvains, il traite avec ! ' Electeur de B randebourg\ et les diverses portions qui leur demeureroient à chacun , de ce grand, et pitoyable royaume, seront Je ciment, et Je fondement de leur union. / (F 1 v) Ce pauvre Roy depouillé se retire dans une province qu'il a eu en heritage de la feu Reyne sa mere, qui est enclavée dans l ' Allemagne, et qui vaut cent mille escus de rente. La Reyne son epouse a bien sauvé trois millions qu'en pierreries et qu'en argent monoyé, qu ' e l l e avoit amassés par un extreme menage. Ils ont encore 40.m escus de rente dans le Royaume de Naples . Voila tout ce qui l eur reste. On parle i c i diversement du duc François de / ( f0 2r) Lorre ine, et des desseins qu' on a sur l uy3• ' Pour la guerre entre l a Pologne et la Suède, cf. gaz. 386, n. 8 et 395. n . 5 . 2 Frédéric-Guillaume, É lecteur d e Brandebourg ( 1 620- 1 688). L. MORÉRT, op. cit., t. II, p. 238. Il avait demandé à la France de le secourir d'une somme d'argent, comme contrepartie d' une alliance que le Cardinal voulait conclure avec lui. Mazarin insistait beaucoup pour que cette l igue ne se réalise qu' avec la participation du roi de Suède. Il s ' agissait surtout d'empêcher que ! ' É lecteur n 'entre dans la sphère d'influence de l' Empereur. ·1 Après l ' arrestation du duc Charles, les Lorrains s'étaient déclarés pour les Espagnols. Toutefois i l s prirent ouvertement le parti de la France après les succès mi li taires de