La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello
68 Correspondance d 'A. Bai/lv - 1654- 1655 Gazette 337 A.S .T., Lettere Ministri - Francia, m. 64, fasc. 4, n. 8/2 Destinataire : Lieu et date : Ane. Identif. : Support : Autres mentions : la duchesse de Savoie Paris, 27 février 1 654 1 45 1 bifeuillet, 1 68 x 222 mm (f0 2v blanc) f0 l r: "P. Bally" " 1 3 . mars". De Paris ce 27. febvrier 1 654 V. A.R. sera tousjours incomparable en bonté, et le courrier qu i vient d' aporter ici la nouvelle de l ' accomodement pour le quartier d' hyver des trouppes du Roy 1 a fait confesser à toute la Cour qu ' il n ' est rien au monde de si genereux que Madame Royale. Je ne veux pas adjouter ce qu ' on dit des ministres qui vous ont cette obligation, il est de certaines verités qu ' il faut taire pour les faire mieux conoistre. Tousjours Madame, vos serviteurs ont I ' advantage de soutenir que V. A.R. sçait meler la fermeté avec l a magnanimité, e t moderer par grandeur de courage vos resolutions sans les changer. M . le Cardinal est ravi, qui jettoit auparavant feu, et / (f°2r) tlame. Et V.A.R. ne pouvoit pas l ' obliger plus sensiblement que di ritrovare questo mezo termine pour accorder les lettres que Sa Magesté vous a escrites, et aux ministres de dela. M. J ' Amoreti luy parla en homme de coeur'. ' Comme on l'a dit dans la gazette précédente, la question des quartiers d'hiver se poursuivit encore après le départ de l'abbé Amoretti de Paris. vers la moitié de février. En effet, une fois arrivé à Turin, on l'accusa à tort d'avoir consenti au cantonnement des troupes françaises au Piémont, contrevenant aux ordres de la duchesse Christine. li repartit donc pour Paris. où il arriva le 22 ou le 23 février (cf. A.S.T., Corte, Lettere Ministri - Francia. m. 6L fasc. 6, lettre d' Amoretti à la duchesse et, dans la même série, m. 60. fasc. 2, la lettre 39/4 de l'ambassadeur Aglié). Pour lattitude qu'il adopta dans cette circonstance. il est intéressant de lire ce qu'il écrivait lui-même à la duchesse: '"( . . . ) per buona politica sarà bene non accampare più un discorso che offende S.Em [c.-à-d. le fait qu'on avait accusé l'abbé à tort], il meglio sarà far della nlia persona vittima al pubblico e dru·e a me il torto per conservru·si I' affetto del Cardinale che è onnipotente ( . . .)". Apparemment, il accepta donc de prendre la responsabilité de cette prétendue équivoque. pour sauvegarder l'al liance du duché avec la France. ' La question du cantonnement des troupes fut résolue seulement à la fin du mois de février; une partie de l 'armée française passa dans le Dauphiné, tandis que le reste s'installa dans
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