La correspondance d'Albert Bailly Volume V Années 1654-1655 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Gazette 337 7 1 · 1 ecouter le gardien des Capucins de Tonon10, qui est allé à Thurin contre nous. C' est une chose etrange de l' opiniatre persecution que ces bons peres font aux nostres, et sans sujet. On m' est venu lire l ' oroscope qu ' on a fait sur l e mariage du" Prince de Conti. C' est une drolle piece, et qui presage à la mariée bien des maux. On ne m' en a j amais voulu donner la copie. " du sur de la. '" La Sainte-Maison logeait plusieurs institutions: une congrégation de sept prêtres et un Préfet, une Mission de prédicateurs Capucins, un collège pour apprendre les lettres, un Séminaire, une Université publique où l'on enseignait la théologie, le droit et la médecine, une Maison des arts pour apprendre aux enfants les arts mécaniques et une maison de refuge pour héberger les jeunes convertis (car la religion catholique venait tout j uste d'être rétablie dans l a province). En outre, dans tous les conseils et affaires de la Sainte-Maison, deux Capucins au moins devaient participer aux conseils et donner leur avis favorable pour que les délibérations soient valables. Selon les Constitutions de la Sainte-Maison, les Capucins avaient la charge de la prédication "tant dedans que dehors la ville de Thonon, bailliages et lieux dépendans de la mission, conune dans le Valley, delà le lac et te1Tes de Fribourg, hors l'Estat de Savoye ( . . . ) et c'est sous l'obeyssance de leur supérieur et commissaire, qui fera sa résidence audit Tonon ou au moins dans quelque lieu es Missions, comme chef des Missions, et appartiendra à luy de fournir des Religieux et des Peres idoines selon les règles de leur Ordre ( . . . )" (cf. Histoire abrégée des Missions des Pères Capucins de Savoye par le Père Charles de Genève - 1 65 7, traduit e nfrançais par le père Fidèle de Talissieu, capucin - 1680, Chambéry, A. Bottero, 1 867, p. 1 66). Le premier qui occupa cette charge fut le père Abonde de Côme (ibid., p. 1 67 ) . En 1 609. le père Chérubin de Maurienne, le père Sébastien de Maurienne, le père Maurice de la Murre, le père François de Chambéry, le père Scholastique d'Embrun, le père Nicolas de Suisse, le père Rémy d' Anncey et le père Antoine de Tournon furent désignés pour travailler à la Sainte-Maison (p. 1 73). À cette époque le gardien de Thonon était le père François Genand de Chambéry (p. 177). Nous n'avons pu retrouver le nom du Gardien de Thonon en 1 654.