La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
1 00 Correspmulm1ce d '.!\ . Bailly - 1656-1658 de Monsieur le Chancelier qu'el l e ne voulait point d' autre conducteur que le sage Scguicr / [f0 2r] qu ' e l le venait voir comme Scguicr et non pas comme Chance l i er de France. Je repondis à Monsieur l e Chancelier que Christine de France ne cedant point à celle de Suede en Jumieres et en reconoissance, la surpassait en amitié et en estime pour sa persone, et luy lisant en mcsmc temps ce que V.A.R. m· a fait l a gracc de m'escrire de sa main en sa faveur j ' adjoutay " qu' il pouvait rcconoistrc par de si tendres et obligeantes expressions, que s i V.A.R. estoit la reyne du monde, elle le feroit son mini stre. Je crois, Madame, que V. A.R. aprouvera bien s ' i l luy plaist ma reponce, / [f" 2v ] quoique pour l ' un de ses chefs j ' aime bien mieux la voir travailler à s 'ouvrir un chemin à l a gloire eternelle qu ' aux vaines gram.leurs de la terre. En suitte ce ministre me dit que Monsieur de Lione estoit de retour de Madri<.15 sans y avoir rien avancé pour la paix, qu ' on ailoil rompre avec l ' Emperereur s ' i l ne r ' appel l o i l les Lrouppes q u ' il a envoi ées dans le mi l anais au prejudice du traité de Mon sLer'' el qu ' on avoil escril i c i de Rome que V.A_R. accablée des deux armées estoit sur le point de demander la neutralité, ce qu' i l ne vous conseilloit point et que tost ou tard vostre zelc seroit / Lf0 3rj reconu et recompensé, et aprés il me donna ces gazetes manu-scrittes que j 'envoie à V.A.R .. Ccluy qui a obligé G r e nu ' à vostre co nsid er a tio n (V.A.R. m'entend bien) m'a dit qu'on cnvoioit force argent au duc de Modcnc pour remonter sa > cr. gaz. 409. 6 Cf. gaz. 4 1 2. n. 14 et 24. Le traité de pa i x s i g n é à \i!unster le étahlissait que <<afin que !"amitié ré c iproq u e entre !'Empereur et le Roy Tres-Chrcstien. les E l e c te u r s . les Princes et les Etals de l'Empire se conserve d ' a u la o l p l u s ferme el s in c e re [ . . . [ l'un o'assislera jamais les ennemis présens ou à v e n i r de l 'autre, wus quelque titre ou pretexte que ce soit. ni d'armes, ni d'argent. ni de soldats. n i d'ucunc sorte de munitions. ni ne laissera passer par ses terres. retirer uu sejourner aucunes troupes ennemies de quelqu'un des Trnitans et qui soit membre de cête pacification.», cf. Traili; de 1111.i.r entre /'F.mpereur el le Hov 'fres Chrestien et les electeurs, princes et etars du Saint-Empire, conclu à Munster en We.1rphalie le 24 ocrobre 1648, P a r i s , chez 1-'édéric L é o n ar d . 1679. p. 8. ' Cf. gaz. 407 notes 14 et l.5.
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