La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello

1 1 2 Correspondann! d'A. BaiU1• - /656- /65/j ff0 1 v] Il n ' y a que huict petites lieues d ' ici à Cortenay, ou Chevillon, mais je n ' ay eü garde d ' y aller à cause qu'on me dit que Mademoiselle y estait aLLendue de jour à autre� et chien echaudé se resouvient de la l i scive. Je ne retomberey plus dans l e p iege des caves. On m'escrit de la Cour que l 'on y parle de grands changements, que m e sme on soll icite le Prem.ier President de se desraire de sa charge-', qu ' on est sur l e poinr de dcclarer la gueffe à J' Empereur'. qu'on parle du mariage <l ' une des Manchini avec le prince Fenlinand5 ', qu ' i l y a des soulevements dans les provi nces à cause des imposts et que le comte d' Harcour'' va servir I' Empereur, n' aiant plus moien de subsi ster autrement. / : • « Je passai à Chevillon chez Madame de Courtenay. qui m'y reçut fort mag:ni liquement. Rien n'est plus rrorre que sa maison. [nij plus ajusté: elle a tout à fait l'air de celle d'une femme de grande qualité et qui a été nourrie à la cour;, cf. MLLF. DF. MO'.\ITPENSIER. Mémoires. Ofi. f'il., 11· 407. ' /\ l a suite des entremêlés qui avaient opposé le Parlement à la chambre des comples et au maître des requêtes Pomponne de Rellièvre. Cf. gaz. 40 1 . ' En raison de la violation de sa pan des accord de Westrhalie (cf. gai . . 4 1 2). ' F crdinand-Philirre - .los e ph - François - lgna ce - Dominique-Gaspard de Lorraine. dit le prince l 'erdinand ( 1 639- 1 659), tils d e Nicolas-François de Lorraine et de Claude-Franc;oise de Lorraine. Cf. L. MORÉRL I.e grand dictio1111aire . . . , op. cil . . t. VI, p. 40 1 a. '• Henri de L o n ai n c ( 160l - 1 6(i(i). comte d'Harcnurt, surnommé le Cadet de la Perle. En 1 619 i l �uccéda au cardinal de la Vallette dans le commandement de l 'armée du Piémont et battit vingt mille Espagnols devant Chieri. Tl run;a Les lignes ennemies devant Casai puis obligea Turin à capituler. Son intrépidité l u i valut la gloire. Il battit devant fvrée le cardinal Maurice de Savoie et contraignit le Prince Thomas à l e v e r le siège de Chivasso. Il fut ensuite en Picardie. en Angleterre pour offrir la médiation de la France entre lt: roi et le Parlement (inutilement) et en Catalogne. fi ne connut qu'un échec, devant Lérida en 1 646. Pendant les troubles civils il c o n d u i s i t en Normandie le jeune Louis XIV et s ·occupa d'en faire respecter l'autorité. Mécontent des traitements qu'on lui réserva. i l quitta soudainement la France pour se mettre à la tête de troupes étrangères. Battu par le maréchal de la Ferté. i l se réconcilia avec la cour et se retira dans son gouvernement d'Anjou. Selon le gazetier Loret, il s'était rendu suspect à cette époque par· des plaintes et des messages qui n'étaient pas hien vus. mais l'évidence de sa pmtaite soumission au roi dispersa bientôt ces bruits (cf. La muze historique . . . , op. cil .. t. Il. pp. 268-269. livre Yll. l ett r e XLVU du vingt-cinq novemhre 1 656). Cf. 1101..TER. op. cit., t. XIX. pp. 40 1 -403 : Charles PERRAULT, Les hommes illustres qui olll paru en France pe11dam ce siècle, Paris, chez Antoine Dezallier, 1 692, deux tornt:s en 1 volume. t. II. pp. 23-24.

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