La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
1 1 6 Correspondt1nce d 'A. Hailly - 1 fôrJ-165 Si V.A.R. trouvoit à propos en m' escrivant de me dire que quelque jour ell reconoi stra les faveurs de Monsieur te Chancelier effectivement et non pa seulement / lf' 2v J par promesses, je crois que cela produiroit quelque bo effet. Je m'en remet à son incomparable prudence. Chacun en veut el il rn souvient qu'un jour V. A.R. me dil la mesme pa r ol e : "Chacun en veut e persone ne sert gratuitement " . 11 n'y a pas, Madame, jusques à vos tr prcdicateur et thcologal, qui ne soit flatté d' eveschés. Cela est etrange et i le faut etrangernent morti rrïer. Tl est vray que V.A.R. n ' est gucrc propre decerner des punitions. J e la supplie cepandant, si elle le trouve à propos d'ordoncr à Monsieur l' Ambassadeur de remercier Monsieur le Chancel ie des avis secrets don t j'ay parlé el qu' ell e lrouvern ailleurs. C'est u n min i str qu i merite d' estre conservé./ [f'O 3r] Monsieur de Baas m ' a asseuré que toute la Cour est pour V.A.R.. qu chacun e s t pe rs u a d é que sans elle Val ence ne seroit p o i n t prise''. Tout Pa r i s Madame, est dans le mesme sentiment. I l n ' y a pas jusques au (sic bourgeois qui n ' en tombent d 'accord et ne le publient. V.A.R., sans l a tl a t e r est dans l a p l u s haute estime qui se peut. Ce mesme / [f0 4r] amy m' asseuré que l ' on tient pour certain que nostre Princesse'0 tost ou tard se rcync de France et que les plus sages en excluent toutes les autres. 1 Monsieur Clement vient de sortir de ma chamhre el m' a dit fort tristemen que les eaux de Bourbon n ' ont point gueri la surdité de Monsieur d Nemours et que ce scroit une chose deplorable que ce Prince fût sourd, / [t 3vl car i l ne po u m .J i t point paroistre à la Cour. Je l uy ai demandé si cel n'empescheroit point le mariage. Tl n ' a sçeu que me repondre. Il sera ic mardi prochein. Je l' observerey soigneusement et donnerey advis à V.A.R de toutes choses. " Mol éc1it sur deux letIres illisibles. ' +'1+. ' +qu'elle+. '.1 +'!+. ,. +s+. ' +On m'a asseuré ici+ de velours ou de salin. selon la charge qu'il-, ont» (cf. flistoriettes, op. cit., t. l. p. 6 1 3), qui en outre, semble avoir été plutôt sensible aux adulations: une Mazarinade du temps dit: «L chancel ière n'a de dévotion que dans les livres qui lui s o nt dédiés» cit. dans H. CHARDON Les débuts au 1Wans de Marin Cureou de la Chambre . . . . op. rit . . p. 23. " Cf. gaz. 4 1 2. '" Marguerite-Yolande de Savoie.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=