La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
1 20 Correspondcmce d'A. Bailly - f 656- 1658 Mais si vostre maitresse est de mon advis. comme clic vous escrit. jamaiJS. elle ne permettra gue Monsieur son fils epouse cette Princesse, car c'est mon advis et il faut hien que je la conoisse capable de troubler toute vostre Cour et que j ' aime Madame Royale et le Duc / [ f° 1 v] puisque ma fille est la grande amie de Mademoiselle e t est à present avec elle à Saint Fargeau;\." I l m' adjouta en suitte que l e mariage du Prince Eugene'' tourmentait exLremement Son Eminence parce que Monsieur Je Prince de Conti avoit declaré qu' i l ne donneroil point la main chez Juy à cc Prince nepveu7, et Monsieur de Vandôme� que Madame de Mercoeur'' ne cederoit point à la femme du Prince Eugcnc. Il a dit encore que l ' on pretendoit donner la moitié de Soissons qui apartienl au Roy au Prince Eugene, mais que Mademoiselle de Longue-ville 111 vouloi t toutes les part s . Je me confie ' D'après ses notes du déh111 de 1 656, Ma d e m o i se l l e savait qLte Charles-Emmanuel de Sa v oi e avait pour e ll e «la p l u s g ra nd e pa s s i on du monde»; le duc. tr111tefoi s, n'avait entrepris aucune démarche. et la cour ne pouvait tra v a i l le r à ce p r o j e t en raison de l'éloignement de Mademoiselle. Celle-ci, de sa part, ne désirait démontrer aucun intérêt, «Madame de Savoie témoignant la dernière frayeur de voir son lïls marié à une per s o n ne capable d ' ag i r . dans la crainte qu"elle ne fit connoître à son fils qu'il est en âge de gouverner ses États, et non pas à d i r e : Plaî1-il. maîlm.7 à sa mère, d e p u i s le matin jusqu'au s o i r » , cf. Mémoires, op. l"ir .• l. 1, pp. 379-380. s À Saint-Fargeau Mademoiselle jouissait de la c om p a g n ie de Mlle de Vandy, (cf. Mé moires. op. tif., t. l, p p . 395-396J et de Mlle de Piennes. fi lle de Mme de Frontenac (p. 4 1 2). " Eugène-Maurice de Savoie allait épouser Olympe Mancini. nièce du C a rdi n al Mazarin, le 20 février 1 657. 'A la suite de son mar i a ge avec sa nièce, l\1a7arin lït p o rt e r à Maurice-Eugène de Ca r i gna n le ti tre de comte de S o i s s o n s , le tenant pour p r i n c e du sang en raison d e s ascendanœs de sa mère M a ri e de B o u r b o n . Celle-ci était fi l i e de Charles de Bourbon. comte de Soissons et de Dreu.x.. pair el gr a n d maître de France, fils puîné de L o u is 1 , prince de Conr..lé. Le pr i n c e E u gè n e était en o u t re neveu de Madame Royale. ' César de Bourbon l i 594- 1 665). duc de Mercœur puis de Vendôme, fils naturel de l lenri IV. Légitimé en 1595, i l put prendre le rang après les princes du s an g en 1 6 1 0. Cf. A . .A.NSF.l .ME. Histoire généalogique . . . , op. cil. . t. 1. pp. 1 96- 1 97. " Laura Mancini ( 1636-23 février 1 657) avail t! p o u s é en 1 65 1 Louis, duc de M c r cœ u r ( 1 6 1 2-1 669), fils aîné du duc de Vendôme. Cf. .A.. RF.N É E, Le� nièces de Mazarin, op. cir . . pp. 1 0 1 - 1 1 2; Corr. Ill, Dossier 238 (24) et passùn. ,,. La mère de Marie d'Orléans-Longueville. Louise ( 1 603- 1 637), était sœur de Marie de Bourbon, depuis p r i n c e s s e de Carignan, mère du prince Eugène. Leur frère aîné Louis de llourbon étant mort en 1 64 1 , l'héritage de la maison de Soissons devait être partagé e nt re Mlle de Longueville et la descendance de la princesse de Carignan.
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