La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello

f1ztr oduc1im1 l l luthérienne conlre la Pologne"', la France, par contre, sut maintenir son ancien rôle de médiateur, au point que la paix de 1660 fut placée sous la garantie de Louis XTV. La mort de l'empereur Ferdinand IIP ouvrit un autre front d'action au cardinal Mazarin contre la maison d'Autriche. Pour éviter l'élection du candidat naturel �. la succession, le roi de Hongrie Léopold de Habsbourg. qui avait pris parti pour la Pologne contre la Suède, Louis XIV et son ministn; se rendirent à Metz (septembre-octobre 1657) afin de traiter avec les ékcreurs. Par des négociations pressantes avec les princes allemands les agents du cardinal Grammont et cle Lionne parvinrent à s'assurer l'appui de ceux de Mayence, Cologne et Trèves. A la Cour on ne parvenait pas à deviner l'issue de ces manœuvres e t parmi les noms des candidats29 on vit figurer un bon moment ceux aussi de J ,ouis XTV et du duc de Savoie Charles-Emmanuel ll. La tournure prise par les tractations'" qui avançaient très lentement montra que le choix devait forcément tomber sur un prince autrichien. Mazarin, qui avait beaucoup i nvesti;1 dans cette entreprise, voulut alors dicter ses conditions, en premier lieu celle qui découlait du trailé de Munster et qui excluait la possibilité d'intervention en faveur de 27 Cf. Cr i s to p he r HILL. Vira di Cromwell. Bari. Laterza. 1974 (éd. or.: Gocl"s Englishman. Oliver Cromwell ond rhe E n gli s h Revulu1io11. :\ew York. The Dial P r e ss , 1970), pp. 157-158. "Survenue Je]'·' ou le 2 avril 1657. "Parmi les noms cités par Bai11y (cf. ci-dcssou<> la ga1ctte 448), seulement ceux des ducs de B av i ère (l·:crdinand-MarieJ et de Neubourg (Philippe-Guillaume de Bavière) étaient vraiment en j e u. ''«Le 13 [jam ier] il c o u ru t un bruict qu'on avoit fait un traillé avec ! 'Electeur Palatin. par lequel on luy donnoit le gouvernement Je 1' Alsace avec 200.000 escus de p en s ion et q u 'on le faisoit g en e r a l de l ' a r m é e qu ' on veut entretenir en Allemagne ce printemp' et que moyennant cela il doit recevoir garnison françoise dans Frankenthal et donnera sa voix à l'Elecleur de Bavière, q ui luy rendrn le premier clcctorat qu'il luy a enlevé. On adjoustoit q u' e n comcqucncc et conformité de cc traitté m o n si eu r de Gramont esloil allé en Bavière pour lrailler avec �'el Electeur de Luy fai r e escheoir la dignité i mperia le , et qu'on croyoit d'y reuss ir, d'autant que sa femme qui est de la maison de Savoie l"y avoic disposé: mais qu·on l'a trcuvé tom changé, et que par les conseils de sa mère et du comte Cmtz, il a tcsrnoigné qu ' i l aimait mieux estre riche Electeur que pauvre empereur». Cf. .lournal d'un voyage à Paris .. . . op. rit., pp. 382-383. "En argent surtout. Cf. A. CHÉRUEL. Hisloire de France . . . , op. f"i1.. t. Ifl, p. 123.

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