La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
.-Rttre 421 127 avec le plus grand ctonncmcnt du monde cnticrcmcnr gucri et il a (sic) alla à la mesme heure à l ' of fic e oli il n ' avoit esté de toute l ' année. Et' po ur un autre miracle qui fait au dessein pour lequel j'ecris ceci à V.A.R.. Le p rem ier · ' qui s'est fai l et qui a mis en credit celle sainte relique a e s té d'une fistule lacrimale. Une demoiselle" pensionaire dans ce monasl.ere là esloil si cruel lement a tt e int e et corne devorée d e cette humeur qu'elle lu y avoit carié et rongé tout l'os et il \luy/ sortait et couJoit par la bouche et par les nesd un pus s i horribJc et / ff0 3v l s i puanl qu'o n ne pouvoil l ' apro c h er qu'avec d ' elr ange s pr e c a ut i o n s et elle mesme e st o i t si infectée du poison de sa fistule qu'elle ne po u vo it ni se souffrir, ni se consoler. Enfin les religieuses, touchées de sa miscre et in sp iré es de 1 ' esprit de Dieu, l u y conseillerenl de se vouer à l a sainte E p in e e t d ' y avoir foy, e t comme cette fille n ' en faisait pas l' estime qu'elle d ev o it et protestoü qu' elle n ' y pouvait avoir aucune creance. Chose admirable, Madame, la foy de ces b o n es rel igi e u ses suppleanL au defauL de la si ene, el les la m en e r e nt avec elle (sic) à la r e li q u e, se p r o s L e rneren t ' toutes ensemble. firent 1 des prieres ardentes à Dieu de vou loir g ue rir la malade en l 'honcur de le Sainte Epine, l'appliquerent sur la fisl ul e qui luy avoiL mangé demi la joue et au m es m e / [f" 4v] instant e ll e fut 3 Les miracles attribués it la dévotion pour la Sainte-Épine étaient nombreux: une sœur de N o t r e - D am e de Troyes. a tt c i mc d'une ulcère à l'œil et une re li g i eus e du monastère de la Congrégation de Provins malade d'une hydropisie 41Ji l'opprimait depuis trois ans avaient été soudainement guéries par l'action de la r e l i q u e à laquelle c l ic s avaient adressé leurs neuvaines. Cf. Miracle arril'é à Prorins par la devotion à la Sainte l:i1i11e reverée à l'or/Roy a l . reconnu et apr1min•épa r la sentence de Monsieur le Cra11d-Vïcaire de Monseigneur l'1\rchevesque de Sens, r e n d ii e sur les lieux le 14 decembre 1656: Response à un escrit pubüé a1tr le SL(jet des miracles q11 ïl a pieu à Dieu de faire depuis quelques temps 1x1r une Sainte Espine de la couronne de Nosrre Seigneur, Paris, s.l., 1656. • Marguerite Périer, née le S avril 1 (>46, morte en 1 733. Elle était le tr o i s i è m e enfant de Florin Périer, conseiller à la cour des aides de Clermont-Ferrand, et de Gilberte Pascal. sœur aînée de lllaise, yui fui son parrain. Lorsqu 'elle entra à Port-Royal comme pe n s i onn a ir e (janvier 1 654) clic souffrait depuis des années d" une fi s t u l e la c ry m a l e à J'œil gauche. Plusieur.� traitements ayant échoué, sa famille c r ai g n ai t une évolution de la maladie. Cf. André BORD. La vie de Blaise Pascal, P r is . Beauchesne, 2000; Response à un écrit iJ!fitulé «Observations sur ce qui s'esr passé au l'ort-Rovol au sujel dr' la S't.ûnle F,xpitu»>, pp. 3, 6, B n F , E-!0329 ( 1 5).
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