La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello

1 28 Correspondunce d'A. Bai/Ir - 1656-1658 entierement guerie en sorte que les quatre chirurgiens; qui avoient ordre de la traiter y estant allé (sic) et I ' aiant devant eux <lemandoient qu ' on leur amenat promptement la malade, ne la reconnissant plus. Enfin. la superieure leur aiant dit que c'estoit celle là mesme qu'on leur produisoit, l ' un d ' eux voulant la penser e t ne voyant plus de fistule n i de plaie, l a chcrchoit du costé où elle n ' avoit point esté et tous quatre \convinrent/g et deposerenl que la gucrison estoit miraculeuse. Monsieur d' Alancé<', fameux chirurgien et qui estait le chef des quatre en faisoit l'autre jour le recit chez un de mes amis avec ctonnement car ces messieurs donnent presque tout à la nature. Le miracle a esté aprové par les grands vicaires docteurs de Sorbone et impri mé'. l i y va tous les vendredy un nombre infini de persanes en devotion�. [f" Sri J'escris ceci à part à V.A.R. car peut estrc sera-t-elle bien ' l .e 14 a v r i l 1 656 les chirurgiens Picn-e Cressé. ftgé de cinquante-deux ans, t>.fartin D a l e n c é , âgé d e cinquante-trois ans et É tienm: G u il l a r d . (cinquante ans) signèrent Je c e r t i ficat attestant la guérison s o u d a i n e de la j eune fille. avec le� m é de ci n s Charles Bouvard, c o n s e i lle r el p r e m ie r médecin du roi, Jean Hamon et I s a a c et E u s è b e Re11audot. Le maître chirurgien Jean Helot y s o u s c r it le 20 a v r i l J 656. Au 1rn.1is de s ep t e m b r e François Felix, premier chirurgien du roi . attesta la parraite gu é r i w n de Marguerite Périt:r. Cf. ln(onn.atùm sur la Suinte- Épine, documents c ont e n us dans: 13. PASCAL, Œuvres complètes, op.cit. (par Jean Mesnard), t. Ill, pp. 9 1 1 -922. " Le chirurgien Martin Dalencé avait visité souvent M a r g u e r i t e lors de l'aggravation d e son mal. ' La s e n t e n c e qui reconnaissait le miracle fut donnée le 22 o c t o b r e 1 6.">6, à la suite des avis donnés par Jean R o u ss e , �icolas Por c h e r et N i c o l as Mazurc docteurs en théologie à la Sorbonne, par Pierre M a r l i n <.locteur en t h é o l o g ie de la maison de Navarre et T h om as Fortin docteur en théologie de la Faculté de Paris. C:f. Sentence de monsieur le vicaire général de monseigneur /' t:minentissime curdinal de Rerl. archeFesque de Paris, porrant approbation du miracle arrivé en l 'Eglise du m o n u .1 t e re de Port-Royal llll F aux - bou rg S. Jacques ù. Paris, le V e n d r e d i 24 nwrs 1 656, sur les quarres heuresdu soil; en la personne de demoiselle Ma rg u e ri l e Perie1; pensionnaire de celle maison. en suite de l'attouchement du reliquaire d'une sainte Espine de lu ammnne de N. Seigneur Je�us-Christ, qui est dans ledit Monastère: avec permission d'informer des autres miracles qui s 'y sont f a i ts depuis, Pa r i s . chez Pierre Targa, 1 656, pp. 6-7. ' La nouvelle du miracle suscita énormément <.le b r u i t . En 1 652. c e t t e demoiselle avait déjà été exposée à la présence d ' u n e re l iq u e censée ag i r contre les maladies aux y e u x: c'était une épine de la Sainte Couronne d o n n é e par Je chancelier Séguier l o r s de la f o n d a t i o n du couvent de Clermont, dont. la vue n'avait pourtant eu aucun effet sur l\fargueritc. Le lieu oü le miracle s'était vé1ifié, le couvent de Port-Royal, a ss u m a it donc une importance n o u v e ll e , déterminante. Pascal aussi vit dans le lieu de la gu éri . son de sa lï l leule l a manifestation d'un c h o i x . L'exposition hebdomadaire d e la r e liq u e . qui attirait