La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello

'Jar.elle 426 L47 1mrnortelle el qu ' enfin la reyne de Portugal avoit mal pris ses mesures de croire de pouvoir ven ir à bout d ' un si sage / rf0 Sv J ministre avec d e ! 'argent. Tl conclud que Son Eminence estait tout à fait portée pour nostre Princesse et pour sa vertu et pour le propre interest du royaume. Tl oublia, Madame, d' autres motifs que V.A.R. y adjoutera si hon luy semble. Enfin, toute la Cour et tout Paris croient cette alliance asscurée et m'en felicitent. Je me tiens ctrangement sur mon quand à moy el si V.A.R. me voioit recevoir ses agreablcs conjouissances avec grande et neantrnoins douce gravité elle me jugernit à ma bonne mine d i gne de la thiare. / [:C° 6vj Comme je considcre des-jà nostre Princesse dans l ' i dée de Dieu reync de France, je luy envoie deux cordons hleus pour les distrihuer à qui bon luy semblera et je crois, Madame, que S .A.R. et Monsieur le marquis de Pianesse1' seront ravis de les recevoir des mains royales de la Princesse. Je prcns aussi la liherté de prcsenter à VA.R. une petite boele de peau d 'Espagne toute parfumée dehors et dedans qui ne m' a coLJSté qu ' u n entretien spirituel à une / [f° 7rj gri l l e e t dix ou douze paroles oisives. Aprés ce discours serieux V.A.R. voit que je mourrois plustost que de manquer à la divertir tousjours un peu et que ma douleur a bicntost passé. Aussi les choses violentes ne sont pas de durée et pour repasser au scrieux je se sçay s'il ne seroit point à propos que V.A.R. prit la peine de faire un jol i remercimcnt / lf0 8r] à I' Abbé dont j'ay escrit à Monsieur Sansoz par Je dernier ordinaire, du zclc qu'il a pour vostre service et dont il m'a tant donné de marques dans son dernier entretien. Il peut beaucoup et est Je meilleur homme de la terre. Je m'en remet à sa prndenœ. Une pcrsone de condition vient de m' entretenir de ces mariages et m' a dit que pour accorder les differents, il faudroit marier La princesse de Savoye au Roy el celle de Portugal à S.A.R. Monseigneur / [f° 7v] mais Madame de N[cmours] s'y oppose et si V.A.R. voioit une grande lettre qu'elle vient de m'est:rirc de ses creintes el des doubtes que vostre silence luy cause, en vcrité, Madame, vous diriez que c'est une persone à faire pitié. VA.R. la conoit mieux que rnoy et clic en peut juger p<1lfaitcment de ses inquietudes. • Dans le manuscrit: .ffail. '' +dans+. " Cf. gaz. 407, n. 27.

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