La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
'Jazerte 432 1 67 /avois escrit son accident à Y.A. R . et i l allend comment elle aura receu cette nouvelle pour l uy escrirc son apologie. Tl me d i l en soupirant il y a trois jours que cc Prince se perdoil de se marier et qu'il pensoit" demeurer dans / [f0 4rl l ' Eglise. Et certes s ' i l passe outre i l aura une etrange demoiselle. Dieu la heni sse, je ne l ' ay veu qu 'une fois en ma vic5 et j ' en suis satisfait. I l est peu de Chresticncs. Pour revenir au Roy, la Re yne di soit ces j our s passés ü une princesse qu' i l Juy cstoit s i soumis qu ' i l ne s e couchoit jamais sans luy demander pardon de toutes les offences qu'il luy auroit pù faire durant la j o u rnée el qu' i l falloi l absolument qu'el le luy pardon at. Elle se pleignit au mesme temps du duc d 'Anjou", dit qu'il ne l'aimoit point et qu ' i l / [f0 3v] pretendoit sortir et faire toutes choses sans sa licence. Ce Prince aime Mademoiselle et parle de l 'cpouser'. On dit que Madame la comtesse de Bricne est leur confidente cc qui luy fait tort à la Cour. Et effectivement Mademoiselle l ' a veüe à P o nt chez \1adamc Boutilier et l ' a regalée de quelques prescnrs. ' Alhert Bailly a vu Mlk de Longueville à Pari�. en janvier l 652. Cf. Corr. Ill. dossier 256 bis, p. 354. 6 Le carnet.ère p l utô t turbulent du duc d'An jou s'opposait à celui de Louis XIV, notamment mesuré. Les deux l lollandais en voyage à Paris en 1657 eurent de madame de Longschamps, femme d ' un écuyer de ce pri.nce. quelques renseignements sur le caractère du frère du roi: le� t r a i t s d 'esprits ne lui manquaient pas, i l aimait les r a i llerie s el le jeu, «estoit fort p r c c i s aux ordre>. 4uïl donnoit, r . . . ) il aimoit fort la société des femmes. il e s t a i t fo1t propre el il serait grand despcnsicrn, cr. Journal d'un voyage à Paris en 1657-165R. op. cir. , p. 1 62 et 1 66 : Ph ilippe ERLANGER. Monsieu1; .frh-1, du /foi. Paris. Librairie Académique Perrin, 1 98 J ( 1 �éd. Hachette: 1 970). pp. 28-52. ' D' aprè s les m é r no i re s de la Grande Mademoiselle. ce fui le roi qui suggéra à son frère cette possibilité, qui aurait séduit le jeune duc nonobstant la diftërcnce d'âge: le pr i n c e avait dix-sept ans. Mademoiselle de Montpensier vingt-neuf. Cf MLLE DE MONTPENSIER, op. cir. (Poujolat), p. 220. ' Louise de Iléon. morte en 1 667. femme d" Henri-Auguste de Loménie de Rricnnc. «Madame de Brienne, qui est fort de la cour et qui ne bouge d'avec la Reine dans tous ses couvens, qui la suit toujours à toutes ses dévotions, me parla de toutes mes affaires, el. entr'autres. qu'elle rnouroit d'envie de me voir mariée avec Monsieur. frère du Roi; qu'il avail cela tout à fait d a n s la tête», cf. ibidem.
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