La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello

2 1 0 Correspond(ll1CI' d'A . Bailly - 1656-1 658 Mon seig neur le duc d'Orlcans est heureusement gueri de sa louppe ' qu i s'estoit ouverte et cc n'a pas esté sans danger qu'on y a mis l e fer''. Le bon Monsieur d ' Aquin adore V. A.R., eleve j usques au ciel ses prescn ts et fait par tout / W' J v] des eloges à ses bontés. Monsieur Guillemin ne l ' a pas imité en tout et soudain que je sçeus que V.AR. luy avait fait l ' hon eur de l' appeller auprés d'elle, moi qui le conois j usqu'au fond de I ' ame, j e dis à Monsieur de la Chambre qu e deux choses le rnineroient: la prcmiere, son ex treme avarice et la seconde, une espece d'epilepsie dont je I 'ay veu souvent tomber en faiblesse en ma p res en c e . Tous ceux qu'il m1ite s'en rehutent . Il e s t incontcntable el ne peut assouvir son avidité. Cc n ' est p o i n t le c h i ru r gien de V.A.R. qui luy a parlé des largesses q u ' e l le fïl à Messieurs Juif et / [t-o 2r] écuyer de Christine. t.:o u pah le de trahison. Cf. MOTTEVILLE, Ménwire.1. op. cil., t. IV, pp. 99- 1 02. · Selon la terminologi1; médicale de l'époque. s'appellent «louppe�» «le"> tumeurs fa i t es d'un humeur enclos en une membrane ou poche» lorsqu'elle� sont situées d a n s une partie du corps q u i n'est ni la tête ni le rn11, n i le scrotums. Cf. François THÉYENlN. le.1· œu1Tes de maistre Fmn ç11i.1 Thn·enin. chirurf:iien ordinaire d11 Ror el Jud ù Paris, c11111enart1 un Traité des opérations de chirurgien un Tmi!é des tumeurs el 1111 Dictionnaire Ery1110/ogique de 11101s gre<'s .1e1Tw1.1 à la medt'cine. Paris, P. Rornlet, ( N o u v e l l e édit ion), 1 669. pp. 49-50. '' Lorsque l e s médicamenb. l'extirpation p a r ligature ou r incision par le rasoir étaient jugés ineffïcaces, ce type de tumeur étaie traité de la manière suivante: «si la tumeur et b az e e..,t si g ra n d e que l ' inc i s io n en long ne suffise pas, il en faudra faire une crucialle qui aille jusques en l a racine de la louppe: et ayant scpm·é et e s c o r c h é la peau de dessus. on cernera sa h a s e avec le rasoir, puis on passera en sa r a t.: i n e une aig u i ll e enfilée d'une p e ti t e ficelle d o u b l e . qu'on estreindra le p l u� fort qu'on p o urr a des deux costez, atin d' empeschi::r l ' em o rr hag i e et couper les r ac i n e s et v a i ss e aux qui l'abreuve111: aprés on tr e n chcra tout net la t u me u r à derny t r a v ers de doigt au dessus de la ligature et s'il reste trop de p e a u pour c o u v r i r la playe. i l en faudra co u pp c r cc q u ï l y aura de s u p er fl u . et penser la p l a yc à 1 ·ordinaire». cf. ibidem. ' L'identification Lie œ personnage nous a co n du i te à c o n s ul t e r l'ouvrage Lie Jean BFDEL (le p è r e ), f)iscours aux .lu(fv de 1\ler;:, sur la co1111ersio11 du S1: Paul /Ju 'vi11/ié, médecin du Roy en la garnison de Brisach. appellé li, d11c1eur P(lu/us. fils aî111! du deffimr I.1aac .luij; medeci11 celebre. di! le docteur des l111fv de Mer;,, Metz, par Jehan Antoine. 1 65 1 ; la dédicace, a d re s s é e à Mgr !'Evêque de Metz dit: «Vous ave7. p e u t cstrc oüy parler d'un fameux medecin juiL mort d e p ui s peu à Metz qui p e n d a n t sa vie es to i t en si grande rep u talion 4u 'on v e noi t à luy de toutes les provinces voisines wmme à un Es <: . u la p e resuscité ou à l'heritier et depositaire des sec r e t s de S a l o m o n ( Epistre)».

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