La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
"Jazerre 445 225 Bt apr é s cela, je ne voudrois pas pour tout l ' or du monde que Monsieur de Mercé n ' eu t fait ce voyage. I l j ustifi e V. A . R. sur tous les point s de sa commission invinciblement, et / lf0 9rJ il semble , s i je l ' ose dire a i ns i , qu ' i l es t allé en Picmont pour V. A.J{. contre Madame de Nemours. Il dit semhlahlement mille biens de vostre Court et de tous ses ministres et il m' a tellement gagné par cette genereuse j ustice qu ' i l vous fai t , Madame, e t à tout ce qu i a I ' h oneur d' estre à elle , qu'à l' avenir je le veux mettre dans lordre de mes patrons et de mes meil leurs amis. Entre au t r es choses, il s' escrie ainsi. "On me fait trop d' honeur et trop de bien, voiez ce que c' est se plaindre du trop. Il ne fût j amais de Prin c es s e p l u s adorable I [f° 9v] n i ; de ministres plus sage s et plus j ud i c ieux que les siens." Surtout, il escrit à Madame de Kernours quelqu e s reponces que V.A.R. luy a fa ites sur le sujet de Monsieur le duc de Nemours e t de Madame sa femme fort obligeante s et fort advantageuses à l ' un et à l ' autre et que je leur sçaurey bien dire pour les obliger tousjours davantage à faire estime de ses bones volontés el à se les conserver. EL cffcclivcmcnl ils y travaillen t tous deux avec soin et la pe t i t e jal o u sie de Madame de Nemours dont V.A.R. m ' e sc rit m arque / lF l ürJ l ' amour extreme qu'elle a pour V.A.R., car i l n ' en est point 1 de veritablement extreme et j e l ' ai presché autresfois devant V.A.R. qui ne d c gcn c r c en quelque j alousi e . La derniere lettre que V.A.R. a e c ritte à cette Princesse l ' a ravie d e joye. Enfin , Madame, elle pretend que Y.AR . luy face l ' honeur de l ' aimer autant qu'aucune autre prince s se de sa mai son, comme elle proteste qu' i l n ' en est aucune qui ait plus de res p ect pour V.A.R. qu' clic. Nota queje luy ai fait voir cet article, et i l le falloit pour adoucir la jalousie. Je viens tout presentement de recevoir une lettre de Monsieur de l\1ercé la plus touchante du monde. / lf0 I OvJ Le b ien qu ' i l d i t de mo y ne m ' e mpe s che pas de la l u y cnvoicr car clic me conoit mieux que luy et sçaura bien attribuer à la seule gencrosité de cc commandeur cet cxcés de louanges qu' i l me donne en blessant la j ustice el la verité'". JI ne f au t pas donc, Madame, qu ' une i n j u s tice si obligea m e m'en race comrneure une qui seroit horrible0, de cacher et de supprimer les veritables eloges de V.A. R . , de Monseigneur et de ses mi n i s tres et la reconoissancc du p a ne gy ris t c .
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