La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello

'.1:e11c 449 219 ay t rou v é (sic) tous deux et, a pr és avoir tasté mon p et i t esprit avec toute la subtilité possible, i ls ont cru que je pouvoi s ' menager une confidence. Tant y a, Madame, qu' ils se soient trompés ou non, ils m'ont decouvert hien des choses que je n' oserois confier au papier quand mesme le mal que j ' ay à la main ne m'empescheroit point / Lt"' 2vJ de le faire pour ne l ' enflamer pas davantage par le mouvement. Tout ce que j e puis dire à V.A.R. en general est qu'ils ne doubtent point que le mariage de la dame à qui j ' ay envoié une bourse ple i n e ' ne se face, l ' ami du parent m · aiant assûré que celuy qu i peut tout� en cela le l uy a di 1 confidemmcnt depuis que les affaires de la mere; d ' une autre dame donl on avoil envoié faire le portrait'' sont hrouillées par son voisin7• Il a adjouté que le moien de hater la chose seroit / Lf° 3rj que le pere' de la pucelle qui a dit que celle que le commandeur de Mercé a p pe l le la Belle" luy avoit demandé sa fille âgée de douze ans'0• pressat celuy qui peul Lout à son retour de faire le mariage de son figlieu l 1 1 avec la pu ce lle sa fi l l e , parce que pour s e debarasser de celle alliance, à la q u ell e i l ne consentira jamais, i l courroit à grand p as J à celle de l a fi lle de la Be lle. Et pour apuicr / W 3v] son raisonement i l a dit que le pere de la pucelle avoit fait presser c el u y qui peut tout de faire cc prctendu mariage et que luy aiant fait excuse sur le bas âge de la pucelle\ le pere p r e tend à son retour lever celle di fficulté en faisant voir que sa fi l l e est à pr esen t nubile ou peut s ' en faut, aiant p l u s de dou/e ans. On crei nt mesme, dit- i l quelque puissant parti, de toute la maison du pere et de la mere de la pucelle qu i face bruit et / [f° 4r] 1 menace si on refuse cette alliance, ce qui feroit certainement tout l e bon heur de la fille de la Bel le, car si le figlieul qui ne veul point de l ' autre a une fois une femme, le pere de la p ucell e ne dira p l u s mot et les caballes cesseront. ' La princesse Mar g u e r i t e. cf. gaz. 445. ' Ma1arin. ' Louise-Françoise de Guzman, régente de Portugal . ' L ambassadeur extraordinaire de France en Portugal Gaston de Comminges, arrivé à Lisbonne le 2 septembre 1657. avait fait faire un portrait de l'lnfanre «qui la faisait belle quoiqu 'elle ne le ffit pas», cr. MOTTF.VTT .LE. Afémoires, or1. l'i! .. t. IV. p. 1 23. ' L'Espagne. ' Gaston d'Orléans. • Madame Royale. '' Marguerite-Louise d'Orléans. Cf. gazettes 444 et 446. 11 Louis XIV.