La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
240 Corre.1pondo11ce d'A. Railfv · 165(i- f658 Unf second moien inspiré par l ' ami, est q ue l a Relie face u n pe u l a mauvaise, mais tout de bon. et ne se laisse point s i tost desarmer par les belles promesses. Cela prod u i r a des merveilles. Le parent I f f0 4v l de mon parrein a les m c s mc s sentiments et comme i 1 do i L esLre pres l 'epous e future, i l a une p a s s i o n extreme que ce soit la fille de la Belle pour cen t raisons que je direy peu à peu à V.A.R .. JI rn' a conjuré d'en assûrer VA.R . et sa fille et vous promet, Madame, tout le fond de ses services à condition que vous portiés la Belle que vous aimez tant d ' estre tres secrete et de m ' ec r ir e sous son sceau de chiffre ses sentiments car si cela se sçavoit, ils s' imposeroient tous deux I lf0 S r i un silence ctcrncl. V. A.R. sçai t l ' importance q u ' i l y a de conserver au moins l ' am i d u parent q ui a les cartes en main e t peut jouer gros jeu 1 2• ll 1' m' a promis de servir la Belle à l 'avenir en ce qui dependra de l u y pour les sommes que les marchands de celte vil le l u y doivent. Je le direy au comis du fi ls de la Belle11, pour en pr o ffi ter. Il m ' a encore dit, mais c ' est un secret à ne / If° Svl violer pas pour la vie, q ue !' Amant dont V.AR . a vcu la lettre et me l ' a r'envoiée est encmi de la maison de la Belle e t qu ' i l ne faul aucunement s'y fier, qu'il porte Lant qu' i l peut le parti de l a maison <l 'outre mer1·\ qu' il rend tous les mauvais offices qu' il peut au nepveu de l a Belle qui est ici et à sa femme, creignant q u ' i l ne s' eleve au prejudicc des deux autres I W' 6r] nepvcux qui sont dans l e pa y s de la B e l l e et p a r en t s par l e s femmes de l ' Amant15• V.A.R. m 'en te nd bien. Je sçavois, Madame, tout cela, et c·est pour le conve11ir et le faire entrer dans les interests de la Belle que femploie la Darne aimée 1 '' et elle vient de me dire (car j e I' ay veiie en revenant de ma confcrcnce ) ' qu'el le fera le coup ou qu'elle ne le verra jamais. Enfin, Madame, les choses vont bien, et J [f° 6vl 1 I' ami du parent m'a j uré que le fïglieul ai me à present tout de hon la tille de la Belle et qu'il luy a dit souvent q u ' i l voulait faire le voyage " Cet ami du parent est donc, vraisemblablement. lïntendant aux finances (Barthélémy Hervart, ou Foucquet). '-' Charles-Emmanuel IL 11 Portugal. 5 r:ahhé Onde.dei (cf,. gaz. 444, n. 2) était apparenté à la famille Martinozzi. " La darne d' Ampus (cf gaz. 444. n.2).
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