La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
2ôü Correspo11da11ce d'A. Bailly - 1656- f658 vous car je luy ay ùiL le segret ùe mon ame. J'ay de l' obligation à ce bon Pere, vous m ' avés grandement ohligé ùe m ' avoir donné sa connoisance. La perseverancc de M.R. est grande pour mon sujet, e l le continue à me fai r e tout (sic) les jours des graces et des faveurs toutes particulieres. Madame la marquise de Fleuri• m ' a fait co m p l im e nt <les temoignages que j ' a y randus des sivilités que Mr s o n fils' m'a faites. I l me faill mi l les bonnes cheres. Vous este cause de toutes les louanges que l ' on me donne. Vostre lettre a plus aidé à f ere ma cour qu e vint voiages que j 'aurois fait à la Vigne''. 1 fa u t vous voirs, i faut vous enbrnser pour vous dire tout cc que je panse. An atandant soiés persuadé que vous n 'avés pas peut-estre un plus fidel amy que rnoy. Si j ' etois dans le mesme pouvoir que vous este je vous obligerés à <lire de moy cc que j e dis de vous. Enfin. si j e suis un \chaut/ amy, vous est.e pour moy plus ardant que le feu mesme. Je m · enbarque à vous dire des douseurs et je ne prans pas garde que je n 'ay pas l ' csp1it de vous les debiter aussi agreablement que j e le <lesirerois. Je vous port un (sic) merveleux envie de vous voirs, tant d'esprit et tant cl'agremenl Jans tout ce que vous faite, de quelque cotté que je vous prene je ne vois rien de vous que des agrements tres charmants1'. Je vous quite pour vous parler de cette adorable Princcsse 1 ' . Elle se porte admirablement, elle a autant de santé que nous luy en pouvons desirer, son esprit est incomparable, sa honté est si grande qu'elle ne cc peut exprimer. J'adcrnire à tout moments la beuté de son ame el la g r an d e u r de son g e n i e . En verité, je ne vous en saurais tant dire que j ' en pense. Dieu l uy donne une heureuse et longue vie. El1e mcritc de tout ceux qui la regarde des venerations fcolmrn e " à quelque chose de divin . C'et (sic) tout vous [di ]re que de vous asurer que s i c ' etoit une femme particulicre vous ne m' enpescheriés pas de l ' ai mer. J ' ay pour S . A .R.8 bien du sujet de luy souhctcr cc que son cœur desire. 1 me fait des c ar e s e (sic) sans nombre. Il a dit à une persone digne de foy qu' il étoit asuré que je l ' aimoi s. Aprè s cela que ne doiges pas faires, que ne doige pas dire d'un si grand et d'un si aimable Prince1? Aidés-moy, mon cher Pere à dire de luy quelque chose qui - Probablement Catherine de Fleury. Cf. Cori: IV, gaz. 269 (23). ' Le i.:hevalier Charles de La Porte, fils naturel du duc de La Melleraye. Cf. ibidem. ,. Cf. ga7.. 447 ( 1 ). ' Madame Royale. ' 1 .e duc Charles-Emmanuel li.
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