La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello

M/4 267 pui s e estrc proporsioné à son meritc. 1 vaul mieux me tere, je ne me sans pas asé fort pour luy donner des louanges telles qu' i l mcritc. Je vous lese � à panser tout ce que je luy dois, ma v ie et mesme rno (sic) honneur j e l ' exposerois pour Juy. Je vous aprans que l ' on a r endu i s i de mauvés ofise (sic) à la personne que vous sav é s ' . rF° 1 V J Le diable n , est pas plu s mechant et plus maudir que l 'esprit que je sçay qui a fait le coup. Je ne vous en dirny pas davantage, aten<lés le reste lorsque j ' auray l e honheur de vous dire que vous este un veritable amy e t que vous seul avés plus fait de bien que tout ceux qui ce sont meliés de parler. Je ne me suis point trompé lorsque j 'ay creu ce que j ' ay pansé de vostre personne. Le plus souvent Je merite des gens n'est pas connu, je connois le vostrc et par cette raison aimés-moy si vous voullés, mais pour rnoy je suis resolu de vous honorer jusque à l a l i n de ma vie. Si j ' avois la delicatesse de vostre esprit e t que je pusc vous entretenir aussi agreablement que je le vouderois, je ne finirois pas ma lestre. Je prans tou l à fait plesir d\e/ vous entretenir, mais j ' ay peur de vous anuyer. l f aut sesser tant de galimatias que vous aur és penes de comprandre l e sang (.�·ic) d' lun j 11 s i rnauvés di scours. Je n'en sçay pas davantage. M. le conte Ph ilipe10 me dit hier qu ' il avoit veu la lesl.re que vou s avés escrite à M. R. sur mon sujet. Ce seigneur est de mes bons amis, je m'en vante. Il vous aime des sa plu s tendre jeunesc. A ce qu ' i l m'a dit Mr le marquis de P ianés 1 est un e rare personne. J'ay beaucoup d'estime, de respec pour un si dign e suject. Lorsque j ' auray l'honneur de vous voirs jl: vous feray avoué " Mademoiselle (Jeann e - Bapt i ste ) de f\' em o u r s . cf. gazcri·c 433: à propos de ce mauvais oftïc e . cf. l a ga1ettc 445. 1 1• Phil ippe Saint-Martin d'1\glié. comte d ' A g l i é ( 1604-1667). Gentilhomme de chambre de Ylaurice de S a vo i e , lieutenant des gardes de Victor-Amédée I". favori de Madame R o y a l e . Nommé gouverneur de la citadellt:: de Turin en 1 638, il aida Christine de France, restée veuve. à soutenir le gouvernement. Lié à la F r a n c e penda111 la guerre civile qui opposa le� P r i n c e s à sa maîtresse, il maintint néanmoins des tractations avec !"Espagne. f i n a l i s é e s au profit <lu duché. Son attitude excita l ' a v e r s ion de Richelieu qui le lïl emprisonner à P i g n ero l . puis en France. Rentré au P ié m o n t après la mort du Cardinal, il eut d'abord la charge de cap i tai ne des gardes du jeune Charles-Emmanuel. puis celle de maréchal de camp et, enfin de surintendant aux finances. i\vec l 'avènement du duc au po u v o i r il reçut le Grand Co l li e r de l' Annonciade ( 1 648). A rt i s t e complet, outre que politique avisé. il nous a laissé hon nombre de compositions pour balle!. 4ui le rendirent célèbre en F r a n c e aussi. Cf. OBI. op. cit . . t. l ( 1 960). pp. 408-409: M a r g a r e t \1C GOWAN, us Fêtes rlP Cour en Savoie. l."œuvff de Philippe d '1\glii;, "Revue d ' h i s t o ir e du théiilre", .1 - 1970. pp. 183-24 l . 1 cr. gal.. 407 ( 7).

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