La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
46 Correspo11dunn: d'A. Ruillr - 1656-1658 sacrifices et par mes voeux combler une si l ibcrale bienfactrice de toute la p l e ni t u de de ses graces. Madame, puïsquc je semble destiné à vous demander tous l e s jours la continuation de ces rnesmes graces qu ' elle vient de me repandre tout de n o uve au à pleines mains, Y.A.R. ne trouvera pas s ' i l l uy plaist etrange cel le que je luy demande au'-jour'-<l'huy de detourner pour un m o m e nt sa velie des grands objets où elle est continuellernenL allachée pour la jetter sur ces faibles marques de / [f" 3r] d e mon tres humble respect, pour voir sur ce p a p ier ces expressions tres i mpa rfait e s du çultc eternel que je rends, quelque pa r t que je me trouve, à vos insignes vertus et des justes <lcsirs de reconoissance que je conserve dans mon amc pour les bien-faits i nfinis que je reçois tous les jours de ses bontés. Ces eminentcs vertus ne se sont pas fait j u s que s à prcscnt des admirateurs plus persuadés, ni ces bien faits / [f0 3v] ne vous ont pa s a cqui s de creature si soumise. Et Y.A.R. qui rend la justice avec tant de gloire à toute la terre, me fera bien, s ' i l luy plaist, celle de se persuader que personne du monde n'a t a n t de juye des prospcrités constantes et continuelles que Dieu l uy verse dans cette v i e , q ue personne ne fait de voeux plus ardents à ce mesme D i eu pour les courones que meritent dans l ' elernilé tant d 'actions / ff" 4r l heroiques de vostre pieté et que p e rsonne , en un mot, n 'est, si je le puis dire, avec tant de devotion que moy \Monsieur Je Prince de Conty' passa ici allant à Paris L'.l emprunta deux mille escus pour continuer son voyage/" · ' Arma nd de Bourbon, prince de Conti ( l 6 2 lJ - I !166). fils puîné de Henri li <.k J3ourbon et de Charlotte-Marguerite de Montmorency. frère d u Grand Condé et de Mme de Longueville. Pendant l a Fronde i l s'était engagé dans le parti du ParlemenL el ful généralissime des troupe� à Paris. Rapproché à la fois de la cour et de son frère. il se rendit enfin en 1653. Gouverneur de Provence puis de Langut!doc, il épousa 1654 A nn c Marit! Murtinozzi. nièce de :\'lazarin. Le cardinal dt! Retz, qui avait excité son entreprise au début des troubles, nous en a pourtant laissé le portrait suiv<1nt: «Ce chef cle parti étail un zéro, qui ne mullipliait que parce qu'il était prince du .�ang. Voilà pour le public. Pour cc qui élait du paniculie.r, la méchanceté f . . . j ÏllOJldail lOLllèS k� mitres qualités. qui n'étaient d'ailleurs que médiocres et toutes semées de faiblesses» (Mémoires. op. cir., t. l, p. 374). A cette époque, il rentrnil de la CatalOh'lle, oü il avait le commandemem en cht!r dt! !' minée. pour remplaœr k Grand Condé comme Grand Maître de rranœ (28 mars 1 656). Cf. DBF. op. cir . . t. IX. col. 538: MONTGT .AT, op. ât , t. IV. pp. 1 04- 1 06.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=