La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
Gazelle 405 57 4r] marque la maladie i n fa ll ibl e de ses poumons, et pour moy je crois qu'il ne s çauroi t vivre un an1'. J ' en demanderey exactement J 'adv is à ses r n e d e c i n s , j' obscrveroy tous les accidents q u i luy arriveront et en escrirey soigneusement la verité toute pure à Y.AR . afin qu' elle prene s e s mesures et puisse disposer de bonne heure en sa faveur de l ' a p a n a g e de cc Prince"', si Dieu le retiroit. Il me dit cent b e lles choses de la gcncrosité de Y.A.R. , I lt'' 3v ] des ob li gal i o n s infi nies qu' i l " luy avoit, e t qu'elle n ' avoit aucune creature plus sa crcature que luy. Enfin, M adam e , i l ne peut pas temoi gner plus de reconoissance q u ' il fait . On m'avait d i t q u ' il avoit crü q ue Monsieur le comte des La nccs 1 1 avait eu une commission sccrete de Y. A. R. de rompre indi rectement son mariage avec Made m o i sell e de Longue-ville, en p r o pos a n t à cette Princesse la persone de Monsieur le prince Eugcnc, mais j 'ay reconu que cela n 'estoit poi nt et que la seu le confusion de faire cono istre sa surdité à ce Comte J'avoit cmpcscbé de le vo i r farn il ierernent et de le traiter. / [f° 4v 1 Y.A.R. qui me croit s i bon, aura remarqué un peu de malice en ce que je l uy escrivis des c om p l i m en ts que j ' avois faits de sa part à une persane de Tonon1". V.A.R. sçait la passion et tres legitime que celuy donl je parle a pour la douceur de vostre lan g ue et de voslre plume'. Et cette ,, Le duc de Nemours devait mourir en 1 659. Une lettre de !"abbé Amoretti témoigne. avec presque les mêmes mots de B a i l l y , de sa mauvaise m in e (cf. AST, Corte. l.errere Mini Ilri -Fnmcù1, m. 63. fasc. l , lellre du 3 1 décembre 1 655). 1• Le d u c de Nemours ava il o b t e nu les Lettres p a t e n t e s du duc de Savoie le 5 mars 1 656, vérifiées par la Chambre des comples de Savoie Je 22. à l' effet d ' a s s u r e r à sa femme l'habitation «au chasteau d ' /\nec y, ou en Lei le autœ maison 1 . . . j q u ' il tient de Son A l t es s e Royale de Savoye, soit par appanage. en fief ou autrement: et à iceux o b l i g e z et hypothequez, obl i g e et h y p o t h e q u e à la restitution desdits deniers dotaux, jusques à la concuncncc dc�dits trois cent mil li vr e s . payement et continuation dudit douaire: et aussi en cas qu' i 1 ny a.it point de masles de�cc:ndans dudit futur mariage, mais seulement d e s filles, elles demeureront dé� à presenl douées comme il les dotte de cent rrùl livres c h ac u n e sur le.sdits bien de Savoye». Cf.: Contracr de mariage . . . , op. cit., p. 6. " A u g us t i n des Lances ( 1 604- 1 689). gentilhomme de Chambre or d i n a i r e , chevalier de lordre de I' Annonciade en 1 670. Il fut chargé de plusieurs missions en France et aux Pays-Bas. Cf. Con: lll, do%ier 220 (27); /\ST. Corte, Le!tere ,1IJini.1·tri. Francia. mazzo 64, fasc. 1 . ig l ,e marquis de Lullin. Cf. g a7 e t t e 404, o. 12.
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