La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
62 Correspondcmce dA. Bailly - 1656-1658 sa propre satisfaction que S . A.R. vint à la Cour, q u ' el l e s ' y rendrait asseurement. On le prit au mot avec grande joye e t celle creature de Monsieur luy aiant escrit l e plaisir qu'il ferait au Roy de luy rendre en cette conjoncture-là cette vi site depuis I [{"° 1 vl si longtemps desirée et promi se. S .A. R . y consentit e t ce voyage n ' aiant e u d' autre fin que la passion de Son Eminence (que Y.A.R. comprend hien) il n'a aussi produit aucun autre frui t que sa sati sfaction . On n 'y a parlé d'aucun mariage el on n'en veut poin t de cette maison-là''. Y.A.R. en doit estre Loute certaine. Mademoiselle' est plus mal que j amais, à l a Cour et dans l ' esprit de Monsieur�. Elle est dans le desespoir de n ' avoir estée h comprise dans cer accord de Son Altesse Royale pour le4uel elle donneroit toutes choses. Elle est I r f0 2 V l allé (sic) prendre les eaux de F or g es' pour essaier de " Le nom de M ar g ue r it e - L ou i se , première fille de Gaston d 'Orléans et de sa deuxième femme M ar g uer i te de Lorraine, figurait parmi ceux des prétendantes à l a couronne de france; la Grande Mademoiselle aussi avait rêvé à ce mariage, bien qu'elle füt de onze ans l ' aînée de Louis XIV. Cr. G. Dl::::Tl lAN, Gaston d'Orléans conspiraleur . . . , op. cit . . p. 434; RETZ, op. cit., t. I l , p. 1 58 et n. 3. ; Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Mo n t p e n s i e r ( 1 627- 1 693), fille aînée de G as ton d'Orléans et de J\faric de Bourbon, dite la Grande Mademoiselle. Fidèle à la cour p en da nt la première Fronde, elle suivit ensuite le parti des p r inces et le 2 jui Ilet 1652. . i ou r du combat donné d a ns le faubourg S a i n t- A n t o i ne, elle fit tirer le c a n o n de la b a s t i l l e contre Pari <; et contre ! ' a r m é e du roi p o u r favoriser la retraite du p ri n œ de Condé. E x i l é e ü Saint Fargeau, elle ne rentra à la Cour qu "en l 6:'i7. Recherchée par p l u s ieu rs p ri n ce� . elle ambitionna à la fois à la main de Louis XIV et à celle de l ' e m pe reur Ferdinand m et refusa !" alliance avec le duc Charles-Emmanuel II de Savoie. Elle s'éprit enfin du duc de Lauzun, f a v o ri <lu r oi , qu'elle é p o us a en 1 68 1 pour s'en sép ar er en 1684. El l e menajusqu'à s a mort une vie <le d é v o t io n . Ses Mémoires (op. cit.) figurent parmi l e s sources fondamentales pour J " h i s t o i re du XVTT' s i è c l e . Cl". Phi l i p p e AMlGUl:T. La Grande 1Wademoisel/1, et 1·nn sih·/e, Paris, Albin Michel. 1 957; R e rn a r d i n e MELCHIOR-BONNET, La Grande lvladenwiselle, P a r is, Perrin, 1 985; Christian BOlJYER, /.a Gronde Mademoiselle Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Molltpensier, Paris, Albin Michel. 1 986. ' Mademoiselle de :1-1ontpensier cherchait q uer e l l e i1 son père au sujet de son compte <le tutelle. Elle était représentée au procès po u r su i v an t le duc par la duchesse de Guise; Gaston d ' O rl é a ns . a ffligé de l a conduite et du mauvais caractère de sa fille, avait d é l é gu é ii sa p rop r e place le chancelier de Choisy. La transaction proposée par Mademoiselle de Saint Fargeau n'ayant p a� été acceptée par le duc. clic en était au désespoir. Cf. MLLE DE M O N TPEN S IER , Mémoires, op. cit. , t. 1, pp. 372-379. " 1 , e s eaux n1inéraks de Furges (Seine-Inférieure), d é c o u v e r t e s en 1 573, de v ai e n t leur
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