La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello

Gazette 406 63 rafr aischir son foye qui marque son i ntemperie par les rougeurs et l es enl eveurcs de son visage11'. Elle passe fort, à ce que m'ont dit ceux qui luy ont rendu leurs civil i tés sur son chemi n 1 1 , et ont adjouté qu'estant à Poissy ell e pesta fort contre le voyage de Monsieur à l a Cour". Elle voudroit tousjours r ' avoir ceux qu'on a I Lf0 3rj banni d' auprés d 'elle, et c' est cc qu'on ne luy veut aucunement acorder. Je crois, Madame, que l e c iel veut. par une douce necessité, engager Monsieur le marqu i s de Vardesu dans la sainteté du ce l i bat, car Mademoiselle Nicolai, que l' esperance d ' un dot de deux cent mille escus Juy avoit fait enlever, en a perdu tout d'un coup, dans l'examen qu'on a fait de son bien, plus des trois tiers (sic) / Lf'" 4rj si bien que cette grande dimi nution a fort diminué son amour car Madame V.A.R. sçait que ces braves de la cour brulent plus pour l'or que pour les corps. Neantmoins, ce Marquis genereux dit que l ' abondance du rnerite de sa maitresse supplée au defaut du bien et temoigne tousjours de la vouloir epouser. Il se fait un autre mariage qui afflige bien des amants./ céléb1ité au séjour de Louis X!H et d' A r m e cfAutriche, q u i . 11' a y a n t pas d ' e n fa n t s après dix­ huit ans de mariage. y c h er ch è re n t k remède c o n t r e cette stérilité ( 1 633 ) . Richelieu aussi en profita. Louis XlV en prit pour se soulager de quelques i nd i s p os i t i o n s et madame de Sévigné qui « s o n g e a i t à sa s a n t é » en fit usage l o u l au l o n g de sa vie (cL MME DE SÉVIGNÉ, Correspondance. op. cir., t. I, pp. 40, 3 1 9. 592 el t. Ill, pp. 68 1 , 1 1 5 - 1 1 1 7. 1 1 22). Bailly même en bénéficia. CL Con: 1. l e 1 tr e 4 1 , p. 1 6 1 . '" «La vie sédentaire que j ' a v o i s menée tout l'hiver, et l a grande a tta ch e que l a nécessité m ' a v ai t obligé d · a v oi r à mes affaires. n · a v o i c nt pas servi à ma santé que le ch a gr i n avoit fort a l t é r é . Je me résolus d'aller à Forges. da n s la crainte de tomber malade, j u g e an t que le changement d'air et l e s eaux répareraient tout le m a l que ce que je viens de d i r e m'av o i t pu causer», d. MLLE DE MONTPENSIER. Ménwireo, op. cil . . t. L p. 384. " Pendant son voy age vers Fo r g e s . du 24 a u 29 juillet 1 656, la G ra n de Mademoiselle reçut en effet b e a u c ou p de monde, ce qu'elle trouva « as s e z agréable.» (cf. Mémoires. op. cit., t. I, p. 39 1 ); entre autres, elle r e nc o ntr a Henriette d. A n g l e t e rr e à Chilly e t Monsieur de Guise da n s la forêt de S a i nt - G e r m a i n . Mme de S é v i g n é , dans une lettre du 30 octobre 1656 à Mademoiselle, regrette de n e pas s'être trouvée s u r son passage (cf. Corres­ pondance, op. cit . . 1. L. p. 40). cr. aussi la gazelle de J. T .ORF.T. Of!. ri/., l. Tl, p. 223, l ivre VTI. l e u r e XXX du 29 j u i ll e t 1 656. " Tout en c i t a n t -;on p a s s a g e à Poissy, \ 1 a d e m o i s e l l e n'écrit même pas un mot à propos du voyage de son p è re . Cf. l\!lémoires. op. cir. , t. l. p. 39 l et suivantes. " hançois-Rcné du Bec-Crespin, t[ancé de Catherine de N i c o l a ï. Cf. lettre 405 (29).