La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello

68 Corre.111ondw1CI' d'A. Rail/y - /656. 1658 veriffient cette maxime si glorieuse aux français, qu'ils oublient faci lement les injures. Madame la mareschalc de Guebriant, tante de cc �1arquis 1 1 et par le passé s i contraire à B ar l h e t , m' a dît qu ' e l l e a reccu / [fc 4v] commandement de la Cour de voir et d'aimer Barthct et que quand il est à Paris i l ne bouge presque de cheL elle. Comme Barthet est maintenant tou t puissant, j e la priei de me dire pour quel parti i l estoit. Elle me rcpondit qu'estant enemî des Fouquets;' i l pourroil bien apuier celuy d 'Orleans el comme elle est lres penetrante elle cc.mût à mon action qu 'elle obligcroit une princesse tres genereuse el lres reconoissanle d' attacher Barthct à ses / [1'0 Sr] i n terests el luy insp i rer une volonté efficace de la servir. Elle jura qu 'elle y tra v ai l l er oi t adroitement et utilement. Je supplie V.A.R. de me commander de la remercier de cc grand zelc. En suittc, je fûs chez Monsieur Je Chancel ier1! qui est fort en faveur. Il m'ordonna d ' asseurer sccrctcmcnt V.A.R. de tout le fond de ses respects. Je d i s sccrctcmcnt car un chance l i er de F r a n c e n ' oseroit manifester publiquement ces sortes de pantes et de venerations. Celuy � qui a tant obligé Grenu ' ; à la recomandation / [f° 5v] de V.A.R., elle m'entend bien, m' ordona en suitte de vous donner advis qu'on ne pensoit point du tout à la Cour à l ' a l l i a n c e d 'Orleans et que vous en deviés estre Lres persuadée, quelque creinte qu'on essaia de vous en donner politiquement, el qu'autant qu'i l en pouvait juger, et qu'on pouvoit decouvrir des desseins du Ministre, M a d a m e la pri ncesse Marguerite avait la plus grande pari à l'alliance. Je ne luy voulus point parler de l ' arrest1(• / ff° 6rl du Conseil rendu contre Enfin, clrncun prenoit cela selon sa pa�sion et l'am itié que l'on avoir p o u r l'un ou pour l' autre». cf. MLLE DE MONTPENSTER, op. cil . . t. l, p. 372). ' Renée du Bec-Crespin était sœur d e René du Bec, père du marquis de Vardes. '' Les Foucquet étaient trois frères: le suri ntendant Nicolas. l 'abbé Basile mort en 1 (180 e t Louis, conseiller-derc au Parlement mort en 1 702. 1' Pierre Séguicr. " C'est-à-dire le chancelier S é g u i er . CL g a z e tt e 402 Cl 1 l. 1' François Grenu. ban q u ie r genevois. gabcllier de Savoie. Cf. Con: V gai. 3 3 1 ( 16). '" L'arrêt du 3 a o ü t 1656, suivi d'un ordre d'exécution daté du 16 octobre 1 656, portait défense aux commis et aux gardes du duc de Savoie d ' e x i g e r le droit de Suse au b u r e a u établi à Avanchy. �ur la route de Collonges pour y a rr è t e r les marchandises (cf. Introduction. pp. 2 1 -22).