La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello

Gazette 410 85 tra iter avec Monsieur le Chancelier qu i fût dimanche passé parler à Mad emoiselle11 à Saint Clou par Je commandement de la Cour''. Tl fûL bien deux bonnes heures avec elle. On croil qu ' i l luy parla des differents qu'elle a avec Monsieur son pcre en suitte de l ' an-est donné au conseil d'en haut pour cela et dont j ' ay escrit à V. A.R.1). Elle esl tousjours la mesme. Monsi eur le Chanceli er est allé à la Cour J f f0 4rl pour les nouveaux troubles que le Parlement excite et si Dieu ne nous aide nous allons à grands pas à la Fronde. Le Parlement a esté mandé mais il s' est excusé et a envoié en sa place les gcncraux 14• J 'oubliois de dire que l'v1onsieur le Chancelier m' a commandé d' asseurer V.A.R. qu ' à l ' avenir en tout ce qui regardera les interests de la couronc de Savoye, on n'en parlera pl us au Conseil, mais que ces choses se traiteront entre les ministres du Roy et moderne. Grand dictionnaire généalogiqiœ, hisrorique et biographique de la Houte­ Garonne & Ariège, .\1. o n t p e llie r , Jmpri111erie-l .i1hographie Firmin, Montane et S i card i . J 9 1 1 , p. 955. Sur la famille de B a u d, cf. le ms du cabinet d' Ho7.icr. 30, s.v. Baud 701 ( P ari s , Bnf); Rarbara GRAlZZARO, Correspondance inédite du Baron Henri de Baud de Sainre-Fricque, 1650-1652, Mémoire de diplôme, Université de Turin. a. a. 1 990- 1 99 1 . lettre LXXTI du 1 5 septembre 1 656. 1 1 Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier. " Mademoiselle reçut par lettre l 'ordre du roi de traiter avec le chancelier S é g u i c r , afin de résoudre les affaires qui l'opposaient au duc d'Orléans son père. Pendant l'entretien de Saint-Cloud, clic se plaignit de !"administration de s e s biens pendant sa minorité et aftirma considérer finie la qu est io n de Champigny, ne tenant p o in t compte de l'arrêt do n n é par le conseil (cf. gaz. 408. n. 9). Devant cette attitude, Je chancelier abandonna ses intentions et la d is c u s s ion n'eut point d' issues. Cf. MLLE DE MONTPENSTF.R, Mémoires, op. cil . . t. II, pp. 396-397. " Cf. gaz. 408. '' "[ . . . ] le pa rl e me nt . qui ne manquait guère de se pré v a lo ir de coutes les occasions, donna un arrêt qui a tta qu o it le conseil. Il ordonnoit que les m a î t re s des requêtes s er n i e n t à l ' avenir obligés de leur rendre compte des am::ts du conseil. et q u ' i l s seroient mandé par e u x pour leur en aller rendre raison. Les maîtres des re q u ête s députèrent aussitôt quelques-uns de leur compagnie pour en aller faire des plaintes au R oi . Le 29 d'août. Gaumin lui fit sur ce sujet u n e harangue qui fut trouvée belle parce qu'elle fut hardie. Il attaqua le Parlement avec vig u e u r et grande liberté [ . . . ]. cf. \IOTTEVILLE, op. cit . . IV. pp. 57-58. L' arrêté du Parlement du 1 8 août remontrait le recours fréquent à l'évoc ati o n . qui soustrayait les procès aux juges ordinaires pour les renvoyer aux maîtres des requêtes. J ,e roi app el a à Compiègne les députés qui prétextèrent l' imminence de la convocation pour ne pas se présenter. L e 4 se p t e m b re le P a rl ernen t ordonnait l ' ex é c u t i o n du texte du 1 8 août. Cf. Extrnil des r1'gi.\·tœ.y du Purle1ne111, B11E Manuscrits occidentaux: Ms. Français- 1 6270 fol. 401 et Ms. Joly de Fleury- ! 05 1 fol. 25 (supports imprimés).

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=