La correspondance d'Albert Bailly Volume VI Années 1656-1658 Gianni Mombello
86 Corre. 1 · 1 10111!01Jl'e il'A. H(li/lr - 1656-1658 ceux h ùe S . A . R . . Je le priey de le dire à Monsieur Vi ncent 1 ; que j e luy presentey. / rr 4vl Un de mes amis vient de me dire q u ' i l a CU la curiosité d'aller à Corheil voir la Reyne de Suedc et son train 1 '· . Voici la relation ou description qu ï l m ' e n a faite. La Reyne est forr p e t i te , un peu boiteuse, mal-faite de corps et de visage;, fort brune, vestue d ' un colet de buffle, la coiffure de travers à cause de son chapeau qui fait panchcr le bourlet desagreablernent. Et que parlant aui monde elle tient t o u s . j ou rs son chapcau k tout couvert de plumes sur le 1 cos té "' dr o i c t . Elle ne fait pas grande estime des dames q u i l a v 1 s 1 tent, par l e peu. Mademoise l le, qui luy a voulu rendre une visite curieuse, en e s t revenue mal satisfaite1ï. .Elle a fait fort peu / [f0 5rl de comte des machines, de l a Comedie e t des violons dont le Roy l'a l'ail regaler à Corbei l par Monsieur l nselin 1 K et n ' a rien estimé que les feux 1 " . Elle ne porte jamais de gans ni de ·' V i n œ n l , pt:rsonnt: au serviœ de Della Rovere, cf . le t t . 407 (26). '' La reine Christine ne fut que très peu c.lt : Lemps �t C o r b e il, raprès-midi du 6 se p t e m b r e . L'ami de Bailly l ' a vue p l u s probablernenl il Essonne (cf. ci-dessous la note 20), où, d a ns la soirée, c l i c fut r ég al é e d'un s p ec t a c l e en s o n honneur. Cf. F r ed r i k Ulrik WRANGEL (comte), Pre111ière visite de Christine de Suède à ln cour de France ·· 1656, P a r i s , Firmin Didol el C. it: . 1 930. p. 1 85. ,; La Grandt: l'vladt:moiselle avait e u l a p e r m i ssi o n du roi de r e n d r e visite à cette reine, qui accepta de la v o ir à F.ssonnt:. le 6 s ep l t: m b r t: . D'après ses Mémoires: «J'avois tant ouï p a r l e r de la manière hizarr.� de son habillement. qut: je m o u ro i s c.lt: p e u r de rire en la voy an t . Comme on cria g a r e et que l'on me tit plnet:, je la vis: dit: mt: s u rp r i t . mais non pas de manière à faire rire. Elle avoit u n e jupe d'étoffe de s o i e grise avec de la dt: nt e ll e d'or el d'argt:nt, un justaucorps de c am e l o t couleur <le feu, avec de la d e n t e l l e de même [que] la j u p e , et une p e t i t e tresse ur, a r g e n t et no i r : de même il y avoit sur la jupe aussi un mouchoir noué de point d e Gênes awc un ruban couleur de feu; une perruque blonde. et d errière un rond comme les f em m e s en portent: un chapeau avt:c des pl u m es noires. qu'elle tenoit. Elit: est blanche, les y e u x bleus: des moments, elle les a doux. d ' autres fort r u d e s: la b o u c h t: assez agréable quoique grande, les dents belles. le nez grand et aquilin: fort petite. son justaucorps c a c h e sa m au v a i s e taille. Enfin. à tout prendre. elle me parut un joli petit garçon.>" O/i. cit., t. 1, p. 399. " Louis Cauchon. dit Hesselin ( mort en 1662). cr. l a note suivante. ''' En l'honneur d e la reine de Suède monsieur He�seli n mit e11 scène dans sa r é si de n ce il Essonnt: (aux frais du roi) un ballet qui fut d a n s é par D o l i v et et où l'on voyait appa r aî tr e
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