La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 465 1 0 1 jour-d-huy mon Juge4 avec l e FiscaP sur les li eux, pour e n prendre les informations, et je ne sçay mesme s ' il s trouveront des temoins qui osent deposer contre les meurtriers. Au moins, celuy qui m' en est venu donner advis a esté l ong temps poursuivi par les partisans des coupables à coups de cai l loux, et avec danger de sa vie. J ' espere, Madame, que V.A.R. daignera avoir quelque egard à ma tres humble supplication, et aura encore la / [f0 2r] bonté s ' i l luy plaist de me considerer tousjours comme sa creature. Je la suis assûrement, Madame, et je n'ay point de sang dans les veines, que je ne verse volontiers pour rendre temoignage à l ' estime que j e fais de ce tiltre de grace. Madame. La nature m ' en a donné un autre, et que je ne prie point V.A.R. de me conserver, car toute puissante qu' elle est, il n'est point en son pouvoir de me loster, c ' est que je suis necessairement, Madame, de V.A.R., le tres humble, tres obeissant, et tres obligé serviteur, et sujet D. Albert E. d 'Aouste D' Aouste ce 30. Juin 1 659. ' Mots soulignés et surlignés. h + trop 'l+. ' li s'agit du juge temporel des évêques d"Aoste : « un Juge laïc suftisant et gradué, pardevant le quel sera fait convention et poursuite en première instance pour raison des fiefs, rentes �t emphytéoses appartenantes à l'Eglise, ensemble pour raison des cens, déci mes et servis mnuellemcnt dus pour causes d' iceux, et pareillement pour légats pies faits à l ' Eglise, jépouilles et héritages des Prêtres décedans ab intestat . . . » ( Lettres patentes du duc Emmanuel-Philibert du 7 juillet 1 565 ; concession plusieurs fois confirmée ensuite : Cf. DUBOIN, Editti, op. cil. , 1. m. parte III, p. 1 83 1 ). t... propos des juges temporels de l'évêque et de leurs fonctions, cf. l'ouvrage de DE TILLIER, r:listorique . . . , op. cil. , p. 3 77-382. ' On fait ici allusion au procureur fiscal. Au cours de ces années-là, cette fonction était ·emplie par François-Jérôme Françon (ou Françonoz) « docteur es droits, piémontois forigine, [qui] produisit en Conseil du 5 septembre 1 653 ses l ettres patentes de procureur �énéral de S.A.R. riere la val d' Aôste et y presta le serment accoutumé d 'observer les 'ranchises et coutumes » ; son successeur. Jean Carrel. le relaya en 1 675. Françon se fit moblir vers l'an 1 660 ; il fut syndic du bourg pendant les années 1 668- 1 669. conjointement 1vec Jean-Balthasar La Crête, et ensuite ( 1 672) conseiller des commis. Il épousa Claudine Jerron, mais son anoblissement ne lui survécut pas. puisqu' i l décéda en 1 675 miné par la �outte, sans laisser de postérité. Le comte Charles PeITon Saint-Martin. baron de Quart, 1érita alors tous les biens du défunt dont la femme possédait !' usufruit. Cf. DE TILLIER, 'lisrorique . . . . op. cil., p. 480-48 1 : IDEM. Nobiliaire du Duché d 'Aosre, éd citée, p. 267. Les <\rchives de l ' É tat de Turin conservent quelques-unes des lettres qu' i l envoya à la cour de rurin : A.S.T., Corte, Leu. di Parric. , F, m. 6 1 , « 1 655 in 1 660. Lettere scritte . . . da Francesco }erolamo Franzono fiscale del ducato d ' Aosta ».

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