La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Gazette 476 1 27 Toisiesmem[enJt, les lettres de pouvoir que la Tante, et 7 1 m' envoierent d' attéesd du' 6. de Juin passé, ne me furent rendues à / [ f0 2v] la Cité d' Aoste que le 4. de septembre, ou sur la fin du mois d' Aoust, et' en ayant soudain donné advis à V.A.R. et à la Marq [ uise] avec offre d' aller à Thurin pour stipuler la somme promise, V.A.R. me repondit que le mariage estoit trop avancé, qu ' i l se ferai t le 1 5 . de Septembre, et Madameg la marqu i se m ' escrivi t que l e voyage n ' etoit pas necessaire. Et ce qui est p l u s consi derable, c ' est que ses lettres ne me furent rendues que l e 1 7 . de sept[embre] , c ' est à dire aprés le mariage fait. Et comme 7 1 , et la Tante ont sceu que le contract du mariage a esté fait par l' extreme generosité de V.A. R. sans y faire mention de la somme promise, peut estre qu ' ils n' / [fO 3r] auront pas à present la mesme chaleur pour les advantages de cette Dame, qu ' ils temoignoient avoir, alors que la chose n ' estoit pas encore faite. Je passe sous silence plusieurs autres raisons, pour faire la conclusion de ma lettre, et dire à V.A. R . que si la chose ne reussit point, je n 'en serei pas responsable, et si elle a le succés que je desire, et que j ' espere, il le faudra attribuer à la seule recomandation de V.A.R. qui est bien efficace sur l' esprit de 7 1 . Mais, Madame, V.A.R. qui est11 juste, et sçait que ces sortes d' affaires ne se fon t pas, et auprés d ' un 7 1 , en un jour, me donnera s ' i l luy plaist le temps de les solliciter\ aussi bien que les sienes, et dont elle a chargé les / [f0 3v] instructions du general Ferraris9, comme elle me fit la grace de me dire quand je pris congé d ' elle pour venir ici, avec ordre d ' en parler à 7 1 . Le s [ieu]r Meynierw son agent, et tous ceux qui ont esté ici ou ambassadeurs, ' La faveur dont jouissait à cette époque le surintendant des finances était fort solide. À ce propos, le baron de Sainte-Frique, correspondant parisien de la duchesse et ami de Bailly, écrivait, le 1 6 novembre 1 659 : « On avait fait courre le bruict que le S' de Lormes prenoit des mezures avec Monsieur le Cardinal pour s'establir dans les finances au prejudice de M" Fouquet, mais on a eu lieu de se destromper de cette erreur parce que M' Fouquet envoya, il y a trois jours, demander cinq[uan]te mil escus au dit S' de Lormes pour affaires pressées du Roy, et sur le refus qu'en fist le d. S' de Lormes, i l fust menacé un peu vigoureusement, marque . . . du ferme establissement de M" Fouquet ». Cf. GRA!ZZARO, Correspondance inédite . . . , mémoire de maîtrise cité, lettre LXXXVII, p. 238-239. 9 Bernardino Ferraris ; cf. lettre 472, note 1 . '0 Il s'agit de Denis Meynier. fils d'André Meynier et d'Antoinette Barchon. Notaire ducal (2 1 novembre 1 6 1 6 ), secrétaire dans la chancellerie de Charles-Emmanuel [" (27 décembre J 6 16), secrétaire d' É tat des Finances (26 décembre 1 626), il fut également conseiller d' É tat et secrétaire des finances au cabinet des ducs Charles-Emmanuel I'', Victor-Amédée 1'\ François-Jacinthe et de la duchesse Christine de France. Les Archives d' É tat de Turin conservent quelques lettres de Denis Meynier sous la cote : A.S.T., Corte, Lettere Particolari, M, fasc. 49. Cf. MANNO, Il patriziato subalpino. op. cit., ad vocem ; G. GALL! DELLA LOGGIA,
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