La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 34 Correspondance d 'A. Baillv - 1659- 1 663 autres persones de qualité. Je n' avois encore point veu, ni conu M' d' Alibert, mais en verité i l est tout à fai t honeste homme, et grand serviteur de vos Alt[esses] R [oya]l es23• On assûre ici que le prince d' Espagne est fort mal, et qu' il ne vivra point24• d'Orléans. En 1637, il se maria avec Louise d'Amphoux, fille d ' un conseiller du Roi au siège de Fréjus et de Sai nt-Tropez. Cf. les Mémoires de du Plessis-Besançon publiés pour l a Société d e l'histoire d e France . . . par le C" HORRIC DE BEAUCAIRE, Paris, Librairie Renouard, 1 892, en particulier la notice biographique, p. 1-XXXVI. " I l s'agit de J ean de Choisy, conseiller au Parlement, maître des requêtes, intendant de Champagne, chancelier de Gaston de France, duc d'Orléans. l i épousa Jeanne Hurault de l' Hôpital. le 8 tëvrier 1 628. li mourut en 1 660, peu de temps après la mort de son maître, dont il était un grand créditeur (cf. la lettre D ). '3 Les lettres et les nouvelles que M. d ' Alibert envoyait en ce temps-là à Turin obtenaient toujours un très bon accueil. « Si vous sçaviés combien vos lettres me sont agreables », lui répondait M. R. « vous adjousteriés sans doute de nouveaux soins à ceux que vous prenés de m'escrire. Aussy, le suject qu'elles contienent est, dans cette conjoncture, l ' unique suject de mes plus puissantz desirs, et des plus grandes satisfactions que je puisse avoir [le possible mariage de Ch.-Emrnanuel II avec M"' d 'Orléansl ; vous devés estre persuadé de cette verité. Vostre demiere lettre du l O' du passé, qui m'a esté rendüe, m ' est autant plus chere qu'elle me confirme J 'esperance que vous serés bien tost icy. . . . » (A.S.T., Corte, Casa Reale, Registri lettere di Corte, m. 40, Registre 1 2. Reponce aux lettres de compliment. Mes/é 1 640- 1649-1 650- 1 660-1 662- . . . , f0 3 l r. lettre du 4 j u illet 1 659 ; cf. aussi ibid., la lettre envoyée par M. R. au même le 22 décembre 1 659. ff 34v-35r). Le 1 1 octobre 1 659, la duchesse écrivit au duc d'Orléans : « Monsieur mon frere. Je vous suis tres sensiblement obligée du soin que vous avez eü d'ordonner à M' d'Alibert de passer icy pour m'y confirmer les assurances de votre affection, qui me sont aussy precieuses, que je cheriray tousjours passionnement les occasions de vous rendre toutes sortes de preuves de la mienne et du desir que j'ay d'affermir par de nouveaux l iens l 'estroitte union qui est entre nous, en quoy me remettant au rapport que vous en fera le dict S' d' Alibert, je dois en mesme temps vous rendre témoignage de la satisfaction que nous avons reçeü ici, \avec/ Monsieur mon fils, de sa bonne conduite et qu'il merite l ' estime que vous en faites ( ibid., Registre 1 4. Remerciement. Meslé depuis 5 1 . jusques à 1 66 1 , f' 3v ) . Après la mort de son maître le du c d 'Orléans ( février 1 660), M. d'Alibert s' installa à Rome, d ' o ù il aurait voulu continuer à rendre ses « tres humbles services » aux ducs de Savoie « comme à Paris » (A.S.T., Corte, Lettere Ministri-Roma, m. 76, lett. cotée 1/2 et datée de Rome, le 2 1 juin 1 660). À court d' argent, i l espérait également une pension de Madame Royale : « Si V.A.R. m ' avoit accordé avec moins de generosité la pension qu'elle m' a fait la grace de me promettre, non seulem' par les lettres dont elle m'a honoré, mais mesme de vive voix quand j ' eus l ' honneur de prendre congé d'elle à Turin, je n 'aurais pas usé me hasarder d'en faire souvenir. . . . La mort de feu Monseigneur a causé tant de desordre dans les affaires de ma famille, queje n'eusse pü v ivre icy que comme un rampant, si je n'eusse esperé d'estre secouru de V.A.R . . . . » (A.S.T., Corte, Lettere Ministri-Roma, m. 76, lettre 4/2, de Rome, aoüt 1 660) . " On fait allusion à Philippe-Prosper, infant d'Espagne. q u i décéda d' ailleurs e n 1 66 1 .
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