La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 484 1 53 courage intrepide de Y.A.R . . Et dans cette veüe, je ne creins point de luy re presenter qu'elle n'a perdu ce frere unique' et qui luy estoit si cher, que pour le revoir un jour plus grand, et plus glorieux dans le ciel, car il est vray, Madame, que depuis longtemps i l s ' est ouvert le chemin du Paradis par toutes ces saintes euvres qui ont ordre d' y introduire les chrestiens". Je ne me sers que de cette seule raison pour consoler / [f0 2r] Y.A.R. de cette perte, sçachant bien qu ' il n ' en faut point d' autre pour une Princesse si pieuse, et si soumise à la volonté divine, comme elle est. Monsieur de Sainte Fricque" m'a veu ce mattin, et dit qu ' on croioit à B lois1 baron de Sainte-Frique, attendit davantage et n'envoya sa lettre de condoléance à la duchesse de Savoie que le 9 février : « Madame. B ien que j ' aye tousjours tres parfaitement cogneu Je respect tres particulier de Vostre Altesse Royalle pour les ordres de Dieu et son entiere resignation en la Providence. je ne laisse pas de presumer de son bon naturel l'extreme douleur qu' Elie aura ressentie de la mort de feu S. A. Royalle de tres heureuze memoire, mon tres honoré Signeur et Maistre. Je me serais donné l 'honneur d ' en escrire plus tost à Y.AR . sy mon extraordinaire desplaizir. dans les premiers transportz, m'en eust laissé la l i berté et sy je n ' avois esté necessité d' implorer au pied du Crucifix une partie de la consolation que je voudrais pouvoir donner à Y.A.R. . . . » (GRAIZZARO, Correspondance inédite du barrm Henri de Baud de Sainte-Frique . . . , op. cil., lettre LXXXVIII, p. 242-243 ). Le gazetier turinois Pietro Antonio Socini donna la nouvelle de ce décès, dans ses Successi del 111011do, le 25 février 1 660 : il écrivit que Gaston d'Orléans s'éteignit « nell'età sua di 52. anni a Bloe, al settimo giorno d' una febre putrida, corne s'è riconosciuto non solo da syntomi , ma dalle interiora all' apertura del suo cadavere : sendogli trovato dissecato il fegato con un' ulcere [sic] al polrnone, e doi vermi al l'orificio dello stomaco, oltre tré altri che ne gettà nella malattia uno di sopra, e doi di sotto a forza d' Anti rnonio datogli per due volte » . La BnF de Paris conserve une « copie collationnée d u testament d e feu M. l e duc d'Orléans. 1 66 1 », cote : ms. f. fr. 1 7337. f0 2 1 et suivants. ; Henri IV eut plusieurs enfants. de sa femme (la reineMaiie de Médicis) et de ses maîtresses. De toute façon, au début de 1 660, le seul frère légitime vivant de la duchesse Christine était Gaston. Il lui restait également une sœur, Henriette-Marie de France ( 1 609- 1 669). 0 Henri de Baud ( ?- 1 692), baron de Sainte-Frique, vicomte de Laudes, seigneur de Noisy Je-Sect et de Ville-Roche, baron de Romainville. li fut premier chambellan du duc d'Orléans en 1 644. conseiller d' É tat en 1 647, maréchal des camps et armées en 1 65 1 . li prit pari à plusieurs négociations auprès de la duchesse de Savoie ainsi qu' après du roi. En 1 652, i l épousa Magdeleine Hay d u Chastelet. qui lui donna six (ou cinq) enfants. La seigneurie de Candé fut déclarée vicomté à son prolit par des lettres patentes du 22 avril 1 656. enregistrées au Parlement en 1 657. Cf. G. Chaix D' Est-Ange. Dictionnaire des fwnilles .fiw1çaises anciennes ou notables à la.fin du XIXe siècle, Paris É ditions Vendôme, 1 983, p. 58 ; J. Villain, La France moderne. Grand dic1io11naire généalogique, historique et /Jiugraphique de la Haute-Garonne & A riège. Montpellier, Imprimerie-Lithographie Firmin, Montane et Sicardi, 1 9 1 1 , p. 955. ' Résidence du duc d'Orléans depuis 1 634, date de son exil . Quand il arriva à B lois, i l se
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